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Les interventions du groupe Ecolo au Conseil communal du 26 avril 2022

Christope Lejeune - Ecolo -Conseil communal Wavre
Publié le
Rédigé par 
Ecolo Wavre

Le programme détaillé du conseil communal de Wavre du 26 avril 2022 est téléchargeable ici.
Nous reprenons ci-dessous les interventions des conseillers communaux écolo.
La totalité des débats peut être visionnée ici.

S.P.1 Pôle cadre de vie – Service Aménagement du territoire – Marché public de service en vue de la désignation d’un auteur de projet pour la réalisation d’une étude de faisabilité visant la création de dispositifs de retenue contre les inondations – Pour approbation
(Intervention de Christophe Lejeune)Wavre est en pleine réflexion sur son développement urbain via le SDC, et la commune doit faire ce travail en tenant compte du comportement capricieux de la Dyle. Ce comportement est d’autant plus capricieux que les épisodes densément pluvieux sont amenés à se reproduire de plus en plus souvent si on se réfère aux conclusions du GIEC sur le réchauffement climatique. L’augmentation de la surface bâtie et la disparition de nombreux arbres accentuent les effets de cette augmentation pluviométrique. 1368 ménages wavriens ont été affectés par les inondations de juillet 2021, combien le seront à l’avenir ? Ces 28 dernières années, il y a eu 11 événements de crue à Wavre. Il est fort à parier que ceux-ci feront de plus en plus partie de notre quotidien dans un avenir proche.

L’étude que vous commandez aujourd’hui a donc toute son importance et, sur le principe, nous sommes entièrement d’accord. Mais ce travail ne doit pas rester sans suite et les investissements proposés à l’issue de cette étude devront être considérés comme une priorité absolue afin de protéger nos habitations.

Nous sommes d’ailleurs d’avis que l’étendue de l’étude n’est pas suffisante et qu’elle pourrait être élargie. Nous avons fait part en commission des lieux qui n’ont pas été recensés dans le marché public. Comme nous devons rester discret quant au périmètre étudié, nous comptons sur votre diligence pour ajouter ces lieux dont nous vous avons parlé en commission.

Toutefois, sans trahir de secret, nous pouvons relever que dans la page 4 de la description du marché, il est indiqué qu’il faudrait également investiguer la question du ruisseau du Baleau… Que pouvez-vous nous dire des initiatives et des systèmes anti-crues existants pour empêcher ce ruisseau de se déverser pleinement dans la Dyle?

Cette étude porte sur les lieux de rétention d’eau en fond de vallée mais il nous importe également de savoir si vous allez agir avant que l’eau n’y arrive. Autrement dit, va-t-on demander également une étude sur les eaux de ruissellement et sur le risque de ruissellement accru au niveau des champs agricoles.

Puisqu’on ne peut plus empêcher la pluie de tomber, puisque les années qui arrivent semblent augmenter le risque de voir Wavre sous eau, ne faudrait-il pas préparer la population ?

Nous devrions donc travailler sur la sensibilisation en indiquant les différents niveaux d’eau des diverses crues en de multiples endroits de la commune afin que chacun puisse  visualiser les  différentes crues et leurs conséquences (à l’instar du zouave de Paris). Cela permettrait à chacun de faire preuve d’un maximum de résilience et de pouvoir estimer les risques à leur juste mesure.

Nous espérons que des concertations et / ou des formations verront le jour avec le monde agricole afin de sensibiliser ses acteurs aux bonnes pratiques permettant la retenue des eaux sur les champs en cas de crue rapide ( haies, bocages, orientation des sillons,…).

S.P.2 Pôle Cadre de vie – Service Mobilité – Règlement complémentaire de circulation routière – Rue du Poilu – Zone 30
(Intervention de Jean Goossens)Tous les aménagements de zone 30 sont les bienvenus , qu’ils soient accompagnés ou non d’une rue cyclable. Malheureusement, et nous en sommes tous bien conscients, cela ne suffit pas !

Si on reprend le baromètre cycliste wallon du Gracq auquel 13500 personnes ont participé, on constate que les principaux problèmes relevés par les cyclistes sont liés au manque de sécurité, au manque d’aménagements cyclables, à l’excès de véhicules motorisés, qui surtout ne respectent pas les limitations de vitesse…

Nous pouvons, sans aucun souci, relier ces constats au respect des limitations dans les zones 30.

Dès lors une question se pose, qui a déjà fait l’objet de débats au sein de ce conseil :

Comment arriver à ce que les zones 30 soient de réelles zones 30 ?

Deux pistes sont à envisager : une zone 30 sans aménagements complémentaires n’est pas d’une grande efficacité (que ce soit des marquages bien visibles au sol, des entrées de zone 30 de couleur différente, des ralentisseurs, casse-vitesses, coussins berlinois , bacs à fleurs…peu importe) . Il est donc urgent d’améliorer ces aménagements sur les zones déjà existantes, avant de les mettre en œuvre sur ces nouvelles zones.

L’autre piste est de renforcer les contrôles au niveau de ces zones 30…Des radars peuvent être installés à certains endroits stratégiques afin de constater les excès de vitesse. Une règle qui n’est pas sanctionnée en cas de transgression n’a, ni à court, ni à long terme, aucune efficacité. Et si dans  certaines zones 30 la vitesse est plus ou moins respectée, il y a encore ailleurs beaucoup de travail à réaliser pour enfin donner à ces zones 30 la sécurité et le calme qu’elles méritent.

En résumé, ne serait-il pas grand temps de penser des aménagements visibles et efficaces d’une part et sanctionner les contrevenants d’autre part ?

Je vous remercie.

S.P.17 Pôle Affaires générales – Service Affaires juridiques – Asbl Sports & Jeunesse – Dissolution
(Intervention de Christophe Lejeune)Il était important pour notre groupe de s’exprimer au conseil sur ce point. En effet, nous avons eu beaucoup de mal à voir disparaître un organe où les élus pouvaient rencontrer les acteurs du monde sportif de la commune.

Même si ces dernières années, il s’agissait plus de réunion technique où nous visions les comptes et où nous discutions des modalités pratiques des fréquentations de terrain de sport, il s’agissait tout de même d’un lieu de rencontre permettant à chacun de s’exprimer sur sa pratique quotidienne du sport à Wavre.

Un autre objet que la gestion aurait pu être trouvé à cette ASBL, un objet plus social, un objet qui aurait fait vivre la démocratie participative dans les affaires de la jeunesse et des sports.

C’est d’ailleurs pour conserver ce peu de démocratie participative et, sous notre impulsion, que le conseil des sports a été créé.

A ce jour, nous sommes dans l’incapacité d’évaluer la qualité de ce conseil des sports, puisque nous n’y sommes pas conviés. Nous regrettons cet état de fait car, avec l’ASBL, nous avions un contact direct avec les dirigeants de club et nous pouvions nous rendre compte de leur réalité, aujourd’hui, c’est devenu impossible.

Aujourd’hui, on perd une ASBL et on gagne … une Régie Communale Autonome de plus. Une couche supplémentaire dans la lasagne institutionnelle communale. Une couche bien dissimulée entre la crème du Collège Communal et la Sauce des clubs sportifs wavriens. Une couche qui ajoute de l’opacité et qui multiplie le risque de mélange indigeste.

Ajoute de l’opacité car la question de la politique du sport s’éloigne un peu plus des débats publics. Les dossiers relevant du sport ne seront effectivement plus traités en conseil communal mais bien en RCA, à l’abri du débat public que méritent pourtant ces derniers. Nous avons d’ailleurs pu le constater amèrement avec les dossiers du terrain de Hockey et de foot menés au pas de charge alors qu’ils concernent des zones récemment inondées.

Multiplie le risque de mélange indigeste car quand la crème du Collège Communale se dilue à la pâte de la RCA, on ne sait plus très bien où est la frontière. Vous non plus d’ailleurs, si on se réfère au dernier article sur le terrain de Hockey où vous posez fièrement comme membre du Collège et acteur de ce dossier alors que le réel acteur devrait être le Conseil d’administration de la RCA (lequel n’était informé en rien de cette initiative).

Lorsque les administrateurs vous demandent des comptes, ils reçoivent une réponse étonnante du type : “Nous sommes dans la majorité, pas vous, nous ne sommes pas obligés de tout vous dévoiler…”. Comment osez-vous alors leur demander d’aller signer des documents chez notaire, engageant leur responsabilité ?

Il y a dans ces RCA deux poids, deux mesures et une confusion des rôles importants qu’il est important de régler si vous désirez que ces différents Conseil se passent au mieux dans l’avenir.

Nous regrettons donc que la convivialité et la proximité d’une ASBL ait été sacrifiée sur l’autel d’une vision économique de rentabilité, à la base de la création de RCA. Pour nous, une remise de TVA ne vaut pas de grands débats.

S.P.20 Pôle Affaires générales – Service Population – Nomenclature des voies et places publiques – Dénomination de voiries – Décision de principe
(Intervention de Jean Goossens)« J’ai couru les sentiers de Lauzelle à Rosières
Dans l’odeur du froment, de l’épeautre et des blés .
Et l’éclair de la faux aiguisée sur la pierre
Enlevait au soleil un morceau de clarté »« Là où je suis né » M. GinionQuelle bonne idée de donner au sentier du bosquet, ce pittoresque sentier biergeois le nom du poète, musicien et plombier zingueur Marcel Ginion. De son vivant, il avait émis le souhait que « plus tard » ce sentier porte son nom. Il est décédé il y a 17 ans ! Il n’est jamais trop tard !C’eût été dommage, et ce cher Marcel se serait sûrement retourné dans sa tombe, si le sentier du bosquet avait été rebaptisé sentier Marcel Ginion, dans l’état dans lequel il était au mois de janvier !J’y suis passé alors pour dégager les ronces, orties et autres liserons qui a certains endroits empêchaient tout simplement le passage ! Depuis, un nettoyage et élagage a été réalisé par les services de la commune.Et aujourd’hui que le sentier va prendre le nom de ce poète biergeois, qui , en voisin, aimait s’y promener et y écrire, dessiner et sculpter le bois  , il serait peut-être utile de rappeler aux riverains que ce n’est pas une bonne idée d’y déposer leur tonte de gazon ou leur taille de lauriers et de taxus.Un toutes-boîtes destiné à ces riverains serait peut-être judicieux à cet effet .Marcel Ginion mérite plus que simplement un nom dans un sentier, il mérite aussi tout le respect et l’attention que nécessite l’entretien de ce sentier !

Je vous remercie !

S.P.23 Zone de Police – Placement de caméras sis au carrefour du Fin Bec, Quai aux Huîtres, Rue Charles Sambon et Place Cardinal Mercier à 1300 WAVRE
(Intervention de Patrick Pinchart)

Vous nous invitez à voter à propos de l’installation de caméras de surveillance au carrefour du Fin Bec  et dans divers lieux du centre-ville.

Si le groupe Ecolo approuve votre souhait d’améliorer la sécurité dans Wavre, le choix de caméras de surveillance n’est pas anodin et n’est pas forcément le meilleur moyen d’atteindre cette finalité.

Votre choix n’est pas anodin car il touche à la vie privée des citoyens.

Ceux-ci sont déjà pistés de toutes parts par le simple usage d’un smartphone, ou par des caméras privées de magasins et centres commerciaux. Si l’on peut comprendre que des commerces victimes de vols réguliers se protègent par ce biais, les clients qui ne souhaitent pas être filmés ont toujours le choix de ne pas entrer dans un magasin où cela est annoncé.

Voulez-vous imposer ce choix à tous les citoyens de Wavre?  Wavre est-elle une ville où la criminalité est telle qu’il faille soumettre l’ensemble de la population à une surveillance continue à la « Big Brother »?

Votre choix n’est pas non plus le meilleur moyen d’atteindre les buts ciblés.

Besafe.be, le site de référence en matière de sécurité et de prévention du Service public fédéral Intérieur,  insiste :

  • (1) sur le fait que des caméras de surveillance ne doivent être installées que lorsque cela est vraiment justifié et que d’autres moyens moins intrusifs de la vie privée ne permettraient pas d’atteindre les mêmes résultats ;
  • et (2) à ce que l’utilisation des caméras soit proportionnée à l’objectif.

Vos propositions ne respectent aucun de ces critères.

En ce qui concerne d’abord le carrefour du Fin Bec, l’enregistrement des déplacements des automobilistes ne va pas prévenir les comportements dangereux car ils seront constatés a posteriori. Vous faites le choix du répressif, pas du préventif. Pour les franchissements des feux rouges ou excès de vitesse, il existe un type de radar spécifiquement dédié à cet effet, qui n’enregistre que les infractions. Visiblement annoncé en amont de chaque voirie, il aura un effet dissuasif sur les conducteurs. Cette solution répond au but recherché et espionner l’ensemble des usagers de ce carrefour pour quelques conducteurs imprudents est disproportionné.

En ce qui concerne ensuite les caméras que vous comptez ajouter dans le centre-ville, nous avons le sentiment, en vous lisant, que vous confondez Wavre et Chicago ou Medellin. Bagarres, trafics, dépôts clandestins, comportement « répressibles »… Je m’arrête un instant sur ce terme de « répressible » utilisé dans votre synthèse. Il est vraiment significatif de votre politique en matière de sécurité. Vos caméras, ici aussi, viseront à réprimer, non à prévenir.

– Pensez-vous vraiment qu’un trafiquant va se livrer à un trafic face caméra avec un sourire « cheese »? Non, il poursuivra son trafic ailleurs, loin des caméras.

– Des caméras n’empêcheront pas des bagarres ni la petite délinquance. La présence apaisante d’agents de quartier, elle, oui.

– Quant aux dépôts clandestins, peut-être cela en découragera-t-il certains qui iront déposer leurs nuisances ailleurs. Mais au prix disproportionné d’une mise en surveillance de tous les citoyens paisibles qui circulent dans ces lieux.

Bref, vous vous contentez de déplacer des problèmes, pas de les résoudre à la source. Vous vous condamnez ainsi, à long terme, à couvrir l’ensemble du territoire de la commune de caméras.

Wavre n’est pas Chicago et ne le deviendra pas, même sans caméras.
Wavre n’est pas Medellin et ne le deviendra pas, même sans caméras.
Nous ne voulons pas que Wavre ressemble un jour à une parcelle d’Eurasia, le monde hyper surveillé décrit par George Orwell dans « 1984 ».

Nous ne voulons pas qu’un jour, quelqu’un écrive sur la façade de l’Hôtel de Ville « Big Maca is Watching you ».

Ces caméras violeront inutilement la vie privée des Wavriens et ne respecteront ni le principe de proportionnalité pour atteindre les finalités désirées, ni la recherche de solutions alternatives, qui existent pourtant.

Nous nous y opposons donc.

– – – – –

S.P.25 Questions d’actualité
  • Terrain de Hockey (Françoise Darmstaedter)

L’information très récente relance, pour une bonne partie des citoyen.ne.s de Wavre , le questionnement angoissant des répercussions, tous azimuts sur leur existence, du projet Hockey alors qu’ils/elles n’ont pas fini de se remettre des inondations de juillet 2021.

Le Ministre Dolimont, actuel ministre MR des infrastructures sportives, en visite à cette occasion à Wavre, a voulu se montrer rassurant en déclarant que le futur terrain de hockey pourrait faire face à de nouvelles inondations ( la DH du 20 avril 2022) à savoir que les dommageables pourraient être financièrement supportables. Pas un mot concernant le sort des habitant.e.s du quartier, de part et d’autres, des berges de la Dyle. Peut-on savoir de quelles informations scientifiques les autorités de la ville se sont entourées pour en décider? Se sont-elles inspirées du rapport de l’enquête parlementaire wallonne contenant 161 recommandations ?

Plus spécifiquement pour le projet sportif wavrien, un rapport concernant les incidences au regard du risque inondations avait été annoncé par le Ministre Jean-Luc Crucke, prédécesseur de Monsieur Dolimont. Au nom de la transparence démocratique, de la nécessité d’informer utilement pour favoriser la participation citoyenne, pourrions-nous avoir communication de ce rapport ?

Quelles solutions techniques mettrez-vous en œuvre pour éviter que les habitants ne soient impactés lors de futures inondations ? Pouvez-vous préciser où se situera le bassin d’orage dont il est question dans l’article de presse du 20 avril dernier?

Françoise Darmstaedter

  • Logements au-dessus des commerces. (Bastian Petter)

Question d’actualité – Augmentation du nombre de logements en centre-ville – Bastian Petter

Madame la Bourgmestre, mesdames et messieurs les échevins et conseillers,

Le 5 mai prochain, une réunion d’information préalable sera organisée à l’Hôtel de ville en vue de la présentation d’un avant-projet de construction d’un complexe d’immeubles et de maisons pour un total de 355 logements par un promoteur privé, sur un terrain de 6 hectares en bord de Dyle, encore vierge de toute construction, non loin du centre-Ville et de la rue des Drapiers c’est-à-dire, pour faire simple « derrière le Delhaize ».

Il n’est pas encore temps de débattre de ce dossier en lui-même, c’est un temps qui viendra, évidemment, après la présentation de l’avant-projet par le maître d’ouvrage.

Néanmoins, cet évènement urbanistique « majeur » (355 logements supplémentaires en centre-ville, ce n’est pas rien) cet événement majeur donc, s’inscrit plus largement dans la problématique de l’équilibre de la mixité des fonctions au centre et il me donne donc l’occasion de vous interroger quant à l’avancement d’un de vos projets phares de législature, à savoir : la réaffectation des étages des commerces du centre en logements.

Vous le savez, l’analyse d’Ecolo Wavre sur le centre-ville pointe depuis plusieurs années déjà un déséquilibre des fonctions. Pour faire bref, nous pensons que notre centre-ville souffre d’un problème de mobilité causé par le « tout à la voiture », d’un manque de logements, d’un manque d’espaces publics de qualité et d’un manque au niveau de l’activité économique de type « bureaux et services » ; ces derniers ayant systématiquement été localisés ou délocalisés au zoning nord ces dernières décennies. Cette analyse converge avec ce que nous avons pu entendre du bureau JNC au conseil communal précédent, à travers son analyse contextuelle, en vue de la rédaction du SDC.

Si 355 logements se construisent prochainement sur les 6 hectares de terrains vierges à la rue des drapiers, il convient d’évaluer les autres projets du centre-ville en matière de logement. J’en viens donc à cet objectif inscrit deux fois dans votre déclaration de politique communale de la législature, en page 9 et 25, à savoir : « Inciter les propriétaires privés à réaffecter les étages vides des commerces en logements ».

C’est un objectif politique auquel le groupe ecolo souscrit à 100%, et il tombe évidemment sous le sens qu’il est essentiel d’utiliser au mieux les espaces qui sont déjà construits… mais qui sont vides. C’est bon pour la planète et pour la vie du centre-ville.

Souvenez-vous, la dernière fois que je vous ai interrogé à ce sujet, je vous avais fait part des outils disponibles en région Bruxelloise.

Le problème est évidemment le suivant : les vitrines occupent tout l’espace de la façade, alors qu’une cage d’escalier serait nécessaire pour assurer l’accès à l’étage. L’opportunité cependant, c’est que l’évolution des pratiques commerciales fait que, bien souvent, l’espace de stockage anciennement situé aux étages, n’est plus nécessaire.

Cette transformation du bâtiment par l’ajout d’une cage d’escalier accessible depuis l’espace public peut être organisée à tout moment, mais les moments propices pour ce faire sont les renouvellements de bail ou le changement d’exploitant. Cette opération est évidemment une plus-value pour le propriétaire mais constitue une perte objective de surface pour le commerçant, qui doit donc être impliqué le plus en amont possible du projet afin que les options prises soient optimisées avec la manière dont il pratique son activité.

Différentes solutions techniques existent. Citons par exemple : deux portes séparées, l’une vers le commerce et l’autre vers le logement (il faut alors compter une emprise minimum de 4m²) ou une porte unique à rue avec un sas commun (ce qui demande alors une surface minimale de 6m²).

Parfois, lorsqu’une autre façade du bâtiment est accessible via une ruelle, un accès séparé peut-être mis en place hors de la façade principale. L’impact sur la surface de vitrine est alors nul. C’est une solution qui peut sans doute se pratiquer à Wavre, du côté de la rue de la Source ou de la ruelle nuit et jour.

Des accords peuvent parfois également être trouvés entre voisins : lorsqu’un bâtiment bénéficie d’un hall d’entrée et d’un escalier, son voisin peut éventuellement en profiter, via l’établissement d’une servitude de passage, d’une compensation financière et le percement d’une porte au premier étage.

Souvent, le bail commercial établi entre le commerçant et l’exploitant couvre la totalité de l’immeuble. Ces baux peuvent être renégociés à tout moment entre les parties si celles-ci sont d’accord, et c’est une bonne nouvelle.

Dans votre travail de législature qui a commencé il y un peu plus de 3 ans, vous avez donc sans doute saisi l’opportunité qui nous a récemment été donnée par la Région wallonne.

Il y a maintenant 6 mois, le 21 octobre 2021, le Gouvernement Wallon a pris un arrêté concernant les immeubles pris en gestion par un opérateur immobilier reconnu, comme une AIS ou une commune. Une enveloppe de 6 millions a été dégagée en vue de couvrir 25% des travaux sous forme de subvention et 75% sous forme de prêt pour les projets qui permettraient la réhabilitation de logements vides au-dessus des commerces. La part subventionnée atteint même 75% si un logement d’au moins trois chambres est mis sur le marché. Bref, si le propriétaire accepte que le nouveau logement soit géré par une AIS, le fonds intervient. Il y a un plafond de 62.800 euros par projet.

J’en viens donc à mes questions. Quels contacts avez-vous pu établir avec les propriétaires des surfaces commerciales du centre depuis le début de la législature ? Combien de logements aux étages sont-ils en cours de réhabilitation ? Comment les propriétaires ont-ils réagi face à l’arrêté du gouvernement wallon du 21 octobre ? De nouveaux projets ont-ils vu le jour par suite de cette initiative positive ? Combien de nouveaux logements en centre-ville pouvons-nous espérer d’ici la fin de la législature au-dessus de nos commerces ?

Je vous remercie de votre attention.

  • Ruelle jour et nuit. (Rue de la source) (Bastian Petter)

Madame La Bourgmestre, Mesdames et Messieurs les échevins et conseillers,

Suite à l’insalubrité d’un bâtiment qui menace de s’effondrer au Centre-Ville de Wavre, la Ruelle Nuit et Jour est toujours fermée à l’une de ses extrémités, du côté de la Rue de la Source.

La mobilité pédestre en centre-ville souffre de cette situation. Mais c’est aussi le cas des commerces, et je pense ici particulièrement à La Bouquinerie « A la Source du livre ».

L’analyse contextuelle réalisée dans le cadre du SDC pointe pourtant nos ruelles comme un atout pour l’attractivité de la Ville. Vous conviendrez que la présence d’un bâtiment qui s’écroule ne constitue pas une vitrine alléchante pour nos commerçantes.

Quelles sont les perspectives dans ce dossier ? Pouvez-vous faire le point sur la situation de ce bâtiment ? Quand la rue va-t-elle pouvoir être libérée ?

  • Accueil des réfugiés ukrainiens dans la commune. (Véronique Michel)

Il me revient à nouveau d’aborder avec vous le sujet douloureux de la guerre en Ukraine.

Le mois dernier nous espérions que ce conflit trouve une issue rapide. Nous savons qu’il n’en sera rien puisque nous en sommes au deuxième mois de guerre et que les populations civiles s’enfoncent chaque jour un peu plus dans l’horreur. Les violations du droit international et des droits humains nous sont rapportées quotidiennement. La diplomatie est jusqu’à présent impuissante à ramener la paix, et des vies et des villes continuent d’être anéanties.

En mars nous avions pris l’engagement d’adopter, ici, un texte commun pour affirmer notre soutien à nos homologues ukrainiens qui font face tous les jours au désarroi, à la mort de leurs administrés, à l’horreur et à la destruction de leurs villes et villages. Je vous propose donc aujourd’hui un texte que je complèterai par une proposition :

Par la présente déclaration, le Conseil communal de Wavre

-Condamne l’invasion militaire russe en Ukraine, en violation de toutes les règles du droit international.

-Affirme son soutien aux mandataires locaux ukrainiens qui font face tous les jours aux conséquences désastreuses de cette invasion et condamne l’intimidation, l’enlèvement et l’assassinat d’élus locaux .

-S’engage à maintenir dans la durée et aussi longtemps que nécessaire toutes les aides possibles au peuple ukrainien.

Je complèterai cet engagement en vous proposant l’adhésion à la plateforme Cities for Cities (https://www.cities4cities.eu)

Depuis le 11 avril ,les villes européennes peuvent aider leurs homologues ukrainiennes grâce à une plateforme en ligne afin de faire correspondre les demandes et les besoins des villes ukrainiennes avec les capacités, le savoir-faire et l’offre d’autres villes européennes. Grâce à cette plateforme, les dirigeants locaux et régionaux d’Ukraine seront aidés à relever les défis quotidiens des citoyens dans leurs villes et villages.

La plateforme créée avec l’appui du Congrès des pouvoirs locaux et régionaux du Conseil de l’Europe, a pour objectif de faciliter les échanges avec nos homologues ukrainiens. Elle sera « un lieu de coordination permettant de répondre aux demandes et aux besoins des villes ukrainiennes grâce aux capacités, au savoir-faire et aux ressources d’autres villes européennes ».

Merci de donner une suite favorable à ces propositions.

Par ailleurs, j’aimerais que nous fassions le point sur la situation actuelle de l’aide mise en place à Wavre.

Combien de réfugiés ont été accueillis ?

Comment cela s’organise-t-il ?

Quelle aide les wavriens peuvent-ils apporter ?

  • Sucrerie – (Bastian Petter)

Madame la Bourgmestre, Madame la présidente de la RCA, Mesdames et messieurs les échevins et conseillers,

Ce samedi 9 avril, j’ai découvert dans le journal l’Avenir une bien étrange analyse du modèle économique de la Sucrerie donnée par notre consultant, Monsieur Patrick De Longrée.

Si je résume son propos, il explique d’une part à la journaliste que les pouvoirs publics interviennent fort peu dans le modèle économique de la Sucrerie, et il nous apprend d’autre part que La Sucrerie renonce à solliciter toute intervention de la Fédération Wallonie-Bruxelles dans son financement, ce qui est contraire à ce que Madame Masson, qui préside la RCA, déclarait en octobre 2021 devant ce conseil communal.

J’ai donc ressorti les principaux documents financiers qui nous ont été communiqués, et j’ai pris ma calculette.

A la question « Comment faites-vous pour vivre sans subsides ? » Monsieur De Longrée répond que « Nous sommes une équipe de 7 personnes payées sur les rentrées de la billetterie ».

Si je reprends les comptes 2020 que vous nous avez présentés, les frais de personnel s’élèvent au total à 743.745 euros, c’est-à-dire : 533.261 pour les travailleurs de la Sucrerie, 160.133 euros pour les intérimaires et 50.351 euros d’ « Autres frais de personnel ». Par ailleurs, le poste « Honoraires et rétributions de Tiers » s’élève à 281.832 euros. C’est important de l’ajouter, puisque ce montant comprend notamment les frais de consultance que nous versons à la société de Monsieur De Longrée, et qui constitue donc sa propre rémunération.

Ceci nous mène à un total de 1.025.577 euros.

Pour être précis, les comptes 2020 de la Banque nationale recensent un personnel de 14,4 équivalents temps plein pour la RCA Sucrerie. On oublie donc une partie du personnel de la RCA quand on compte 7 personnes. Ce personnel fait néanmoins partie du modèle économique en question.

Un peu plus loin dans l’interview, on peut également lire qu’ : « Il est en effet étonnant que nous nous en sortions sans cette manne céleste, sans même un centime de subside en réalité. C’est le modèle que je défends à l’Aula Magna depuis vingt ans. Et ça marche ! ».

Le contribuable et les pouvoirs publics apprécieront chacun à leur juste valeur que l’argent public servant à financer les missions des centres culturels de « démocratisation de la culture » et de « démocratie culturelle » soient qualifié de manne céleste.

Je n’ai pas eu l’occasion de me pencher sur le modèle économique d’Aula magna, mais que les montants publics dévolus à la Sucrerie soient passés sous silence, j’en tombe de ma chaise.

Vous me permettrez donc de reprendre les montants versés par la Ville de Wavre, depuis le début de la législature :

2019 : au budget 750.000 euros de « subsides de fonctionnement de la Ville de Wavre » (je cite) et 820.000 aux comptes

2020 : 1,45 million de transfert au budget pour la RCA Sucrerie à l’ordinaire, finalement portée à 1,657 millions d’euros dans les comptes 2020, derniers comptes disponibles à ce jour (les comptes 2021 nous parviendront sans doute au prochain communal).

2021 : 1,255 million de transfert au budget pour la RCA Sucrerie à l’ordinaire

2022 : 1,175 million

Par ailleurs, le bâtiment occupé est évalué à 26.897.848 euros au Bilan 2020 et les installations, machines et outillages évalués à 3.332.693 euros. Bref, La Sucrerie occupe des installations qui ont été entièrement financées par les pouvoirs publics (communaux et provinciaux) … et qui valent plus de 30 millions.

La Sucrerie ne paie évidemment aucun loyer pour bénéficier de ces installations.

Bref, par respect pour les Wavriens qui financent l’opération, nous ne voudrions pas qu’on oublie que le modèle économique de la Sucrerie tient grâce à la mise à disposition d’un capital de 30 millions et d’un subside annuel d’1,2 millions, porté par une seule commune, sur une assiette fiscale de 35.000 habitants.

Et j’invite ici les citoyens et les citoyennes de Braine L’Alleud qui réfléchissent à troquer leur centre culturel contre une Sucrerie à réfléchir à cette question : un lieu culturel n’est pas moins cher quand on est tout seul à payer les factures.

Les Wavriens et moi-même, nous apprenons donc dans cette article, Madame la Bourgmestre et Madame la Présidente, que suivant notre consultant, le Conseil d’administration de la Sucrerie renonce à une potentielle intervention de la Fédération Wallonie-Bruxelles et il est sous-entendu que celle-ci ne serait pas nécessaire.

Dans le dernier plan d’entreprise présenté au conseil communal en décembre 2021, l’intervention communale était évaluée à 1,125 millions en 2023, 1,07 millions en 2024, 1,025 en 2025 et 1,01 en 2026. Bref, les projections nous mènent toujours à plus d’un million par an ces 5 prochaines années.

Entrer dans un décret de la Fédération pourrait pourtant significativement alléger la charge financière annuelle de la Ville de Wavre, dont les finances ne sont pourtant plus à la fête. Cette stratégie tranche avec les déclarations de Madame Masson quand je l’interrogeais en octobre 2020, reprises dans le journal L’Avenir, que je cite : « On aimerait, à terme, faire partie des heureux élus qui bénéficient d’une subvention ».

J’en viens donc à mes questions :

Pensez-vous qu’il soit juste d’affirmer que la Sucrerie fonctionne « sans subside » ? Confirmez-vous les perspectives du plan d’entreprise d’une dotation communale de plus d’1 million d’euros ces 5 prochaines années ? Confirmez-vous que la Sucrerie renonce à des recettes en provenance d’autres pouvoirs publics que le pouvoir communal ? Comment justifiez-vous ce renoncement ?

Je vous remercie de votre attention.