Ouvrir le menu

Les interventions du groupe ECOLO au Conseil communal du 13 septembre 2022

Marie-Pierre Jadin - conseillère ECOLO Wavre
Publié le 17 septembre 2022
Rédigé par 
webmaster

Le programme détaillé du conseil communal de Wavre du 13 septembre 2022 est téléchargeable ici.
Nous reprenons ci-dessous les interventions des conseillers communaux écolo.
La totalité des débats peut être visionnée ici

S.P.11 Pôle Cadre de Vie – Service Environnement – Appel à intérêt de la province du Brabant Wallon – Accord-cadre 2023-26 en vue d’études d’ouvrages de lutte contre les inondations
Intervention de Marie-Pierre Jadin.

Depuis le 16 juillet 2021, la vie de nombreux Wavriens a changé. Dans la nuit du 15 au 16 juillet en effet, l’eau s’est introduite dans nos maisons, de façon parfois violente. Elle est repartie en laissant derrière elle désolation et désespoir.

Plus d’un an après, chez la plupart des habitants des rues sinistrées, les travaux ne sont toujours pas terminés.

À tous les tracas liés à la rénovation de nos maisons, s’ajoute la peur que ça recommence. Si cet été nous n’avons pas eu d’inquiétude à avoir, du moins à ce sujet, nous sommes cependant nombreux à surveiller le niveau de la Dyle comme le lait sur le feu, à la moindre pluie. Nous sommes nombreux à être inquiets, voire angoissés.

Aussi trouvons-nous légitime de savoir ce que vous avez fait en un an pour que des inondations d’une telle ampleur ne se reproduisent plus.

Les études commanditées par la Province du Brabant Wallon étaient déjà prévues avant les inondations. C’est une bonne chose que ces études aboutissent – enfin, aurions-nous envie de dire. Mais ensuite ? Combien de temps faudra-t-il attendre pour que des mesures efficaces soient prises ? Et de son côté, la commune de Wavre compte-t-elle agir ?

On parle beaucoup de l’urgence climatique, on est ici en plein dans le sujet. L’urgence, pour les sinistrés des inondations, elle est là, potentiellement, chaque fois qu’il pleut. Dans combien de temps pourrons-nous à nouveau dormir sur nos deux oreilles même lorsque la pluie tombe ? Quand aurons-nous le résultat de l’étude lancée par la commune sur les potentielles zones d’immersion temporaires?

S.P.12 Cadre de Vie – Service Environnement – Prime « Anti-inondation » – Règlement communal
Intervention de Bruno Maquelier

Nous ne pouvons que nous réjouir de la mise en place de cette prime anti-inondations, qui vise à lutter contre l’intrusion des eaux dans les habitations et les rez commerciaux. Vous conviendrez toutefois que repousser l’eau pour éviter cette intrusion ne représente qu’une solution de dernier recours, qui déplace le problème plus loin, et peut-être simplement chez les voisins situés en aval. Il nous faut repenser la façon avec laquelle nous gérons cette eau et pas seulement la repousser. Dans cet esprit, il pourrait être utile d’étendre cette mesure par deux autres types de primes, peut-être à étudier avec le nouvel agent de gestion de l’eau. Premièrement, les pouvoirs communaux pourraient soutenir financièrement la déminéralisation, un projet qui figure parmi les priorités affichées de la majorité, et qui peut se décliner notamment par des primes auprès des particuliers et des commerces pour remplacer les espaces bétonnés comme les cours, les terrasses et les allées de garage à l’aide de revêtements plus perméables, permettant une gestion plus naturelle des eaux pluviales. La deuxième dimension concerne le stockage de l’eau de pluie via des citernes. Une vingtaine de communes en Belgique offrent déjà des primes en cas d’installation ou de rénovation d’une citerne, comme c’est le cas par exemple à Braine-l’Alleud. Ces citernes ont un double avantage écologique et économique, et dans le cas qui nous occupe, elles jouent un rôle de tampon en cas de fortes pluies, et contribuent donc à réduire le risque d’inondations. Ces deux derniers étés nous ont démontré que la question de la gestion de l’eau devient cruciale, quand il y en a beaucoup trop et quand elle vient à nous manquer brutalement. Ma question est donc la suivante : en plus de cette mesure permettant de freiner l’intrusion des eaux, envisagez-vous de soutenir également la déminéralisation des sols chez les particuliers et les commerces et/ou le placement de citernes d’eau de pluie ?

S.P.15 Pôle Cadre de Vie – Service Espace public – Marché public de travaux – Sécurisation de quartiers zone 30 – Approbation des conditions et du mode de passation
Intervention de Bastian Peter

La mise en zone 30 des quartiers résidentiels permet un apaisement de la circulation profitable aux habitants et surtout aux enfants, qui peuvent alors y évoluer en toute sécurité. Nous soutenons le point avec enthousiasme.

Les cahiers des charges que vous nous soumettez soulèvent néanmoins 3 questions.
1.      Est-ce que les rétrécissements de voiries prévus permettent bien aux cyclistes qui « entrent » de ne pas se retrouver nez à nez avec les voitures en sens inverse qui « sortent » du quartier ? Cela pourrait générer une situation dangereuse. En regardant les plans, nous avons l’impression que l’aménagement avenue des azalées ne répond pas à ce critère de sécurité. Pouvez-vous nous rassurer sur ce point ?
2.      Des panneaux de signalisation 30km/h sont-ils prévus en rappel au milieu de la zone ? Si ce n’est pas fait, il est intéressant d’en prévoir. Un rappel est toujours le bienvenu.
3.      Pourquoi ne pas prévoir un coussin berlinois au lieu d’un dos d’âne avenue des alouettes ? C’est plus pratique pour les cyclistes.

Je ferai également une petite incise : nous rappelons que les pistes cyclopiétonnes de la route de Rixensart sont, par endroits peu pratiques : les bordures ne sont pas aménagées partout pour permettre les traversées de voiries « sans bosse », quand on monte ou qu’on descend des trottoirs. Nous pensons notamment au croisement avec l’avenue australe. On aurait pu profiter de ce marché pour remédier à ce problème, c’est dommage. Pensons-y.

S.P.16 Pôle Cadre de vie – Service Mobilité – Réaménagement de l’avenue de Nivelles – Convention de marché conjoint de travaux avec la commune de Rixensart
Intervention de Bastian Peter

Avant d’aborder les points 16 à 20 du conseil communal qui concernent essentiellement les aménagements cyclables, le groupe Écolo souhaiterait dire un petit mot… et, en ce jour du 12 septembre 2022, faire une croix dans le calendrier wavrien.

ENFIN, la Ville de Wavre s’inscrit dans les politiques de la Région wallonne en matière cyclable! ENFIN!

Nous nous souvenons d’années sombres où la commune ne rendait même pas de projet à la région pour bénéficier de son soutien financier en matière de vélo. C’est dire combien les politiques cyclables à Wavre ont été négligées par le passé.

Nous espérons que cette période est, à jamais, révolue.

Comme l’a souligné Philippe Henry lors de la présentation du plan Wallonie cyclable 2030 du Gouvernement wallon qui va financer 80% de nos infrastructures, promouvoir l’utilisation quotidienne du vélo, c’est bon pour désengorger les routes, et c’est bon pour réduire la pollution. C’est bon pour nos villes. C’est bon pour les citoyens. C’est bon pour nos objectifs en matière de climat.

Je le dis sans fard : le vélo (et c’est d’autant plus vrai depuis l’apparition des vélos électriques), c’est LA solution pour relier nos différents lieux de vie dans la ville de manière efficace et rendre notre cadre de vie plus agréable. Comme pouvoirs publics, nous devons faciliter l’usage du vélo, en lui réservant une place stratégique sur nos voiries.

C’est ce que nous commençons ENFIN à faire ce soir, grâce au financement de la Région wallonne et à la volonté communale.

Mais la route est encore longue : nous avons beaucoup de temps à rattraper. Le travail ne fait donc que commencer.

Inspiré par des mémoires d’étudiants en urbanisme, le groupe Écolo a déposé une question d’actualité pour inviter la commune à mieux relier les quartiers résidentiels au centre-ville. Nous en discuterons tout à l’heure.

La révolution passera par le vélo, camarade, disait Julos Beaucarne.

Ah la bicyclette !
Elle te permet d’aller
Cinq fois plus vite que le piéton.
Tu dépenses cinq fois moins d’énergie,
Et tu vas cinq fois plus loin,
En vérité je te le dis camarade,
La révolution passera par le vélo.

Et il concluait :

S’coup ci ça va daller
El vi monde va squetter,
Tertous tertous inchenne
No Dallons l’fait petter.

S.P.17 Pôle Cadre de Vie – Espace public – Marché de travaux – Réaménagement de l’avenue de Nivelles avec aménagement d’une piste cyclopiétonne bidirectionnelle PIWACY 2020-2021 – Approbation des conditions du marché et du mode de passation
Intervention deBastian Peter

Vous proposez d’une part de transformer en rue cyclable l’entrée de voirie de la rue de Nivelles à Limal, entre la route de Rixensart et l’avenue du Guéret, et d’autre part la construction d’une piste cyclopiétonne entre l’avenue du guéret et l’avenue du Fonds Marie Monseu.

Le renforcement cyclable de nos itinéraires points nœuds, ici le 70-30, est une très bonne chose. C’est en aménageant des itinéraires cyclables confortables que nous permettrons aux Wavriens de prendre plus volontiers leurs vélos, électriques ou musculaires, pour leurs déplacements.

La Rue de Nivelles / avenue des Bleuets est stratégique : elle connecte Limal et Profondsart à la gare de Rixensart, accessible via la piste cyclable aménagée le long de la voie lors des travaux RER. Pour la fréquenter régulièrement à vélo, je peux vous dire que cette rue est significativement occupée par les deux roues : elle fait partie de leurs itinéraires quotidiens. C’est également un itinéraire qui permet de joindre le centre de Rixensart et son marché et, pour les amateurs de cinéma, c’est la route du Cinécentre.

Les automobilistes devraient apprécier également les aménagements proposés, qui apaiseront la circulation et remédieront aux nombreux nids de poule qui parsèment la voirie.

Mais nous nous interrogeons néanmoins : l’aménagement cyclable du dernier tronçon, entre l’avenue du Fonds Marie Monseu et le pont, est-il prévu via des charges d’urbanismes ? Nous ne le retrouvons pas sur le plan et il serait dommage de ne pas achever la connexion : le sentier qui tourne à droite vers la gare est juste là plus loin.

Nous attirons également votre attention sur les véhicules stationnés sur la voirie. Une solution a-t-elle été envisagée ?

Il est aussi prévu que le casse-vitesse de la rue soit supprimé, mais il faudrait néanmoins maîtriser la vitesse des voitures : ce tronçon est une longue ligne droite sur laquelle on peut facilement prendre de la vitesse. Ne serait-il pas judicieux de disposer de « bandes sonantes » dont les vibrations augmentent avec la vitesse ?

Enfin, nous encourageons le placement judicieux d’un radar préventif.

S.P.19 Pôle Cadre de vie – Service Mobilité – Marché public de fourniture – Fourniture et pose de radars préventifs – Approbation des conditions du marché et du mode de passation
Intervention de Bastian Peter

C’est une bonne chose que d’améliorer la prévention de la vitesse pour protéger les usagers faibles de la route. Nous voterons pour le point.

Nous attirons néanmoins votre attention sur le fait qu’il s’agit d’être attentif à la localisation des radars de prévention. Nous en voulons pour preuve le radar placé dernièrement route de Rixensart à Limal : il est trop près de l’avenue de Mérode.

Les voitures qui tournent et qui ont potentiellement dû s’arrêter n’ont pas encore atteint leur vitesse de croisière quand elles entrent dans le champ de détection du radar. Placé où il se trouve, il a peu d’utilité. Il faudrait le déplacer.

S.P.20 Pôle Cadre de vie – Service Mobilité – Plan d’Investissement Mobilité active communale et intermodalité (PIMACI) 2022-2024 – Approbation
Intervention de Bastian Peter

Nous avons examiné le plan PIMACI et nous nous réjouissons du fait que la Ville de Wavre recevra bientôt de la Région wallonne un budget de quasi 1 million d’euros, pour des aménagements de mobilité douce en 2022-2024.

Nous devrons consacrer 50% de ces montants à des aménagements pour les vélos (c.-à-d. que nous devrons réaliser des travaux pour minimum 800.000 €), 20% pour les piétons (minimum 320.000 € de travaux) et 30% pour l’intermodalité (minimum 480.000 € de travaux).

Pour les cheminements piétons, à défaut de ce plan trottoir que nous attendons depuis des années et qui aurait dû être élaboré par la commune depuis longtemps, les subsides régionaux du ministre Henry tomberont donc à PIC, si vous me permettez le jeu de mots. Ils vont nous permettre d’avancer pour rendre plus confortables les déplacements que les Wavriens effectuent quotidiennement « pedibus jambus », pour parler mal le latin.

Vous proposez des projets gares de Limal et Profondsart : c’est bien. Nous le soulignons. Nous devons soigner nos gares et leur multimodalité. Nous attirons votre attention sur le fait que les habitants de la commune sont en attente de voitures partagées. Aux dernières nouvelles, nous avions seulement deux voitures à proposer à la gare de Wavre. Et je ne suis même pas sûr qu’elles soient toujours disponibles : le site Internet de la Ville renvoie vers une page d’erreur du site de Cambio (à bon entendeur…). À Limal, à Bierges, à Basse-Wavre, à Profondsart… Il n’y a rien ! Des voitures partagées permettraient pourtant à de nombreuses familles de se passer d’une seconde voiture, voire carrément d’une voiture tout court. Les Wavriens n’y réfléchissent plus seulement pour des raisons écologiques : pour certains, cela constituerait une économie vitale avec la crise de l’énergie. Ceci devrait nous renforcer dans la mise à disposition de voitures partagées sur le territoire. Où en sommes-nous ?

Les aménagements Quai du trompette sont positifs, mais comment la traversée de la nationale 4 est-elle envisagée ? C’est justement un des constats que nous développerons dans notre question d’actualité : les nationales constituent aujourd’hui des obstacles importants à la mobilité douce, que nous devons aménager judicieusement.

S.P.28 Pôle Affaires générales – Service des Affaires juridiques – Cession de la caserne incendie de Wavre à la Zone de Secours du Brabant wallon – Projet d’acte
Intervention de Bastian Peter

Nous vendons la caserne des pompiers à la zone de secours pour 1,6 million d’euros. Mais nous n’aurons pas de recette supplémentaire cette année, parce que cet argent a déjà été dépensé.

Pendant 5 ans, la commune n’a pas payé sa dotation de 244.000 euros à la zone de secours. C’est la vente de la caserne qui couvre, aujourd’hui, ces dépenses de 2017 à 2022.

Nous venons donc de vendre un bâtiment. Mais c’est un capital que nous avions et nous ne pourrons pas le réinvestir dans la commune : nous devons payer nos factures. Ce capital a disparu.

Qui d’entre vous pense que c’est une bonne idée de vendre sa maison pour payer ses factures ? Pas moi. C’est pourtant ce qui a été fait.

Parce que maintenant que nous n’avons plus de caserne, comment allons-nous financer la dotation annuelle de Wavre à la zone de secours ? Chaque année future, il manquera 244.000 euros pour boucler notre budget. Il faudra bien aller les chercher quelque part.

Nous avons vendu la caserne des pompiers. Cette vente aurait dû être une opportunité d’investissement pour la commune. Mais elle nous apporte un problème supplémentaire à gérer. Un problème qui a été mis au frigo pendant 5 ans.

Nous n’avons pas d’autre choix que de voter oui : le vin est tiré, il faut le boire. Mais le vin a un goût de vinaigre et nous votons amèrement.

S.P.38 Questions d’actualité
Intervention de Marie-Pierre Jadin

Nous avons constaté l’arrosage régulier des terrains de football cet été, alors que nous étions en période de sécheresse. Le Collège pourrait-il expliquer par quel(s) moyen(s) les terrains sont arrosés et quel est l’impact sur les nappes phréatiques du territoire ?

2.   – Que se passe-t-il aux mésanges ?

Intervention de Françoise Darmstaedter

Dernièrement, la presse faisait l’écho d’un doute concernant la construction du parking des mésanges. Le Collège pourrait-il préciser l’avancement de ce dossier et les échanges avec la société indigo ? La construction de ce parking était la pierre angulaire de la privatisation des parkings de la Ville. Si le parking ne se fait pas, les termes de cette concession devraient sans doute être revus. Qu’en est-il exactement ?

3. Consommation d’énergie

Intervention de Véronique Michel

Le ministre wallon des Pouvoirs locaux a adressé, la semaine dernière, aux communes, une circulaire qui constitue un catalogue de mesures concrètes pour faire face à la crise énergétique et écologique que nous traversons.

Il encourage à « une consommation énergétique responsable au sein de la fonction publique » estimant qu’en la matière « les administrations publiques se doivent de montrer l’exemple ».

La circulaire fixe un cadre pour le fonctionnement des administrations dans le but d’induire des changements de comportement parmi les fonctionnaires et je cite, entre autres : les économies d’éclairage et de chauffage :

– utilisation parcimonieuse de l’éclairage pendant les heures de travail via l’installation de détecteurs de mouvements.
– extinction des illuminations pendant la nuit (dans le respect de la sécurité des habitants)
– l’encouragement des déplacements en mode légers pour les agents communaux
– le chauffage à 19 degrés pour les bâtiments communaux
– l’utilisation la plus rationnelle possible des bâtiments communaux, jusqu’à la fermeture de certains d’entre eux, et la baisse drastique de la température quand les locaux sont inoccupés.

La circulaire insiste aussi sur la nécessité d’investir en faveur des économies d’énergie, de la mobilité douce dans le tissu urbain et la création d’espaces verts plus nombreux.

Nous ne pouvons qu’adhérer à de telles propositions. Ce sont celles que nous défendons depuis 20 ans !

Nous ne doutons pas que vous suivrez rapidement ces recommandations.

Et concrètement, puisqu’il s’agit maintenant de montrer l’exemple, nous aimerions savoir quelles sont les mesures que vous comptez mettre en oeuvre concernant :

La coupe du monde de football fait de plus en plus polémique, outre le volet abondamment discuté des droits de l’homme et de l’aberration que constitue l’installation de stades de football réfrigérés dans le désert, la crise énergétique oblige à adapter les pratiques. De nombreuses communes ont déjà annoncé qu’elles n’organiseraient aucune manifestation sur leur territoire. Qu’en sera-t-il sur Wavre ?

Les fêtes de fin d’année, comme Mme Pigeolet l’a évoqué dans la presse ce week-end, qu’en sera-t-il des illuminations dans la ville, de la patinoire, du marché de Noël ?

Merci de nous apporter votre éclairage dont nous espérons qu’il sera neuf et porteur de sobriété heureuse !

4. Vol de vélo

Intervention de Patrick Pinchart

Je voudrais vous raconter une tranche de vie d’un jeune cycliste wavrien.

La scène se passe début juillet, à la gare de Wavre. Il parque son vélo à l’emplacement prévu. Il a investi dans un solide cadenas en « U », qu’il croit inviolable, et qu’il installe en pensant protéger son vélo.

Malheureusement, lorsqu’il revient, son vélo a disparu malgré ses précautions.

Son oncle poste l’information sur Facebook. On lui signale qu’il y a des caméras de surveillance à cet endroit et que la Police pourra les visionner afin de, peut-être, trouver le coupable et, donc, le vélo.

Pour le reste, je laisse la parole à cette personne qui m’a raconté la suite des événements:

« Nous n’avons jamais pu visionner de vidéo,la police avait dit à ma sœur qu’elle visionnerait les vidéos et la rappellerait, mais elle n’a jamais eu de nouvelles. On a mené notre enquête seuls de notre côté, le vélo était en vente sur Marketplace à Charleroi. Ma sœur a dû aller jusque là et racheter son vélo. Le vendeur lui a renseigné le profil Facebook de la vendeuse. Nous avons su retrouver son vrai nom, le fournir à la police. Mais aucune enquête de leur côté. L’importance accordée aux vols de vélos par rapport aux autres délits est moindre. »

La conclusion de son message est, je trouve, glaçante :

« En gros, menons notre enquête nous-même sans compter sur la police. »

Il s’agit d’un cas parmi tant d’autres. Moi-même, lorsque je parque mon vélo à Wavre, je n’ose pas le quitter des yeux plus d’une minute, tant la réputation de la Ville est exécrable. Le fait que les plaintes ne mènent à rien accentue l’impression qu’il y a une impunité pour ces délits et qu’ils ne sont en aucun cas une priorité.

Vous avez annoncé à TV COM, début juillet, l’installation d’une vingtaine de places sécurisées dans le centre de Wavre. Tout en précisant : « Dans un second temps, onze autres garages pour un total de 35 places seront installés aux gares de Basse-Wavre, Profondsart, aux parkings des Fontaines, du Presbytère et de l’Escaille, dans le quartier de l’Orangerie et dans celui du Douaire ».

C’est largement insuffisant par rapport au nombre de cyclistes. À la gare d’Ottignies, un parking supervisé par Pro-Vélo permet d’accueillir jusqu’à 200 vélos.

Pouvez-vous nous dire ce que vous comptez mettre en place :
– pour mettre fin à ce sentiment d’impunité et faire en sorte qu’il y ait un suivi pour chaque plainte ?
– pour augmenter la sécurité des vélos stationnés sur le territoire de la commune ?

5. Accessibilité du centre-ville via les modes doux

Intervention de Bastian Petter

J’ai eu la chance de participer récemment, comme lecteur extérieur, à deux jurys de mémoire en urbanisme à l’ULB sur la Ville de Wavre : les mémoires d’Aurélie Luyckx et d’Aurélie Castaigne. Elles m’ont inspiré cette question.

Les deux mémorantes mettent en évidence que la deuxième moitié du XXème siècle se caractérise par une séparation des fonctions urbaines. Plus simplement dit, on a construit des zonings économiques, des zonings commerciaux et des zonings d’habitation ; les fameux « lotissements ». Inévitablement, en retirant toutes ces fonctions au centre-ville, on l’a affaibli. CQFD. J’ai déjà pu vous faire part plusieurs fois de cette analyse.

Pour relier tous ces espaces, les pouvoirs publics ont misé sur la voiture individuelle, en oubliant souvent les piétons et les cyclistes. Wavre n’a pas échappé à la règle et aujourd’hui, à Wavre, on a besoin de sa voiture pour tout, et tout le temps. En conséquence, inévitablement, on embouteille le centre-ville, le lieu de toutes les rencontres.

Les lotissements de la commune sont généralement excentrés et organisés autour d’une seule entrée & sortie carrossable pour les véhicules. Une seul entre pour les voitures, et même parfois… une seule entrée pour les piétons.

Deux exemples valent mieux qu’un long discours.

1) Les riverains du Clos aux herbes – qui porte assurément bien son nom de « Clos » – doivent sortir par la chaussée de Bruxelles et marcher 20 minutes pour rejoindre le centre-ville, alors que si une voie piétonne traversante avait été construite à l’époque, ils pourraient le rejoindre en 10 minutes.

2) Aux quatre sapins, un des quartiers les plus peuplés de Wavre et qui ne possède lui aussi qu’une seule entrée/sortie pour les véhicules, située à la chaussés de Huy, une seule voie cyclopiétonne alternative sort du lotissement pour aller vers le centre. Assurément, la présence d’autres sentiers permettrait une meilleure connectivité.

En d’autres termes et pour faire simple, les voiries de la commune ne sont pas organisées pour que les Wavriens rejoignent le centre, à pied ou à vélo, « par le plus court chemin ».

À ce constat d’isolement de nos lotissements, Aurélie Castaigne en ajoute un second : la présence des nationales qui quadrillent le centre-ville. Effectivement, on peut dire qu’on est servi : la Nationale 4 évidemment (Chaussée de Bruxelles), mais aussi la nationale 268 (Chaussée de Louvain), sans parler de l’E411 et des nationales secondaires comme la N239, qui relie la chaussée de Namur à Limal et qu’on appelle également, côté Limal, « La route provinciale ».

Résumons la situation de nos habitants qui voudraient se rendre au centre à pied ou à vélo. Ils habitent loin, ils doivent s’y rendre « en zig-zag » et ils doivent franchir des obstacles importants : les nationales.

Pourtant… le Plan de mobilité ne répond pas à ces enjeux, et les investissements prévus dans le cadre du plan « Mobilité active et intermodalité », s’ils constituent des progrès appréciables que nous saluons, ne résoudront pas ces problèmes non plus.

Car, en effet, la mémorante s’est plongée dans notre PCM, réalisé en 2017 par le bureau AGORA, et elle a trouvé que les propositions qui y figuraient ne rencontraient pas ces problèmes. C’est-à-dire que des solutions n’y sont pas proposées pour relier les lieux d’habitation au centre par des chemins cyclopiétons courts et sans obstacle.

Je suis retourné dans le document, et je partage cet avis.

Il semble pourtant nécessaire de considérer ces différents aspects de la question de la mobilité à Wavre si nous voulons encourager un transfert modal, apaiser le trafic automobile au centre-ville et rencontrer nos objectifs climatiques de réduction de 40% de nos émissions de Gaz à effet de serre en 2030.

Nous devons donc aujourd’hui pousser plus loin notre analyse de la Ville.

Nous invitons donc les services communaux à se pencher dès maintenant sur cette question de l’accessibilité des habitants au centre. C’est l’étape suivante du travail entamé au niveau cyclable. Et nous manquons de propositions étudiées pour l’aborder.

Ma question est donc la suivante : avez-vous conscience du problème ? Des solutions sont-elles aujourd’hui à l’étude ?