Les interventions du groupe Ecolo au Conseil communal du 26 septembre 2023
Le détail des points à l’ordre du jour est téléchargeable ici.
Nous reprenons ci-dessous les interventions des conseillers communaux écolos.
La totalité des débats peut être visionnée ici.
S.P.3
Pôle Numérique et support – Présentation du projet Connectow
Intervention de Christophe Lejeune.
Madame la Bourgmestre, Mesdames et Messieurs les échevins et Conseillers,
Nous prenons bonne note de votre présentation.
Nous sommes particulièrement inquiets quant à la manière dont vous nous proposez d’intégrer la 5G et ses applications dans la commune.
En effet, ici, nous débattons du fait que la commune de Wavre va profiter d’une manne financière venue de l’Europe, soit des fonds publics pour financer une entreprise privée afin que celle-ci teste, à moindre frais, la façon dont elle pourrait à l’avenir générer du profit sur d’autres administrations publiques. Et le tout en “by passant” un réseau public qui va probablement s’installer sous prétexte que celui-ci ne serait pas assez sécurisé.
Tout cela est-il bien rassurant ? En fait, pour que tout le monde comprenne bien, nous, wavriennes et wavriens, allons être des cobayes. Mais attention, des cobayes consentants ! Puisque dans le point suivant de ce conseil, on nous propose de mettre en place un conseil consultatif qui a pour objet de choisir les points sur lesquels nous serons testés. Je suis déjà enthousiaste (ton ironique)…
4 millions d’euros, c’est la mise de départ, pour installer des capteurs et des systèmes qui permettront d’envoyer un drône un peu en avant des secours afin de déterminer de quels besoins on a sur place, pour surveiller le niveau de la Dyle, pour équiper nos écoles d’outils informatiques performants ou encore pour vérifier la qualité de l’air.
Hop! Hop! hop! Attendez un peu…
4 millions d’euros ? comme mise de départ car l’entretien aura un coup aussi et l’évolution, n’en parlons pas.
Pas de problème, c’est l’Europe (nos impôts quand-même) et citymesh qui financera “presque” le tout. Pour Wavre, ce sera presque gratuit.
Vous connaissez l’adage madame la bourgmestre, enfin j’espère : “Quand c’est gratuit, c’est toi le produit !”. C’est à dire qu’en fait nous figurerons dans les comptes de citymesh dans la colonne : “frais de recherche et de développement”. Des cobayes, quoi. Des cobayes pour que citymesh puisse savoir s’il y a moyen de supplanter le réseau public par un réseau privé.
Le public qui ne fait plus confiance au public, on connait ça à Wavre, non ? Personnellement, j’ai plus de mal à faire confiance à un opérateur privé dont le but est d’arroser ses actionnaires qu’à faire confiance à un opérateur public dont le but est de rendre service au citoyen. Et si l’opérateur public s’avère un peu bancal, je communique avec lui et je m’arrange, en tant qu’autorité communale, pour qu’il améliore son service… M’enfin, sur le sujet nous ne sommes pas “parqués” à la même enseigne, je me trompe ?
Ah, et puis, 4 millions comme mise de départ, ce ne serait pas intéressant pour engager des policiers, renforcer les équipes de la zone de secours, former les gens au premier secours, mettre en place des politiques de prévention ? Pour éviter d’avoir besoin de drônes.
Les manques de moyens dans la police et dans les zones de secours sont criants. Nous n’avons pas besoin de machine, nous avons besoin d’hommes et de femmes, de médecins, d’infirmiers, de formateurs… Le reste est un plus. Si vous savez obtenir des moyens pour des gadgets (bien utiles dans ce cas) alors chercher aussi des moyens pour renforcer l’humain de nos services publics au lieu d’engraisser les sociétés privées avec notre argent.
La remarque est valable pour les capteurs visant à surveiller le niveau de la Dyle. L’urgence actuelle n’est pas de surveiller son niveau, l’urgence est de faire en sorte que son niveau ne s’élève pas… On sait qu’elle déborde quand il pleut !
L’informatique à certainement ses avantages dans l’enseignement mais il complexifie surtout la vie des enseignants et des parents. Quand on est pas bien formé, c’est une vraie galère. Et que dire de cette école où l’informaticien, responsable de tous les PC des enfants, est décédé inopinément, mettant instantanément toute l’école à l’arrêt. C’est hélas une histoire vécue. C’est à tel point problématique que la Suède, qui était pourtant en avance sur nous dans ce domaine, a décidé de faire marche arrière et va revenir au bon vieux papier, enfin manuel scolaire moins énergivore, en fait, dans tous les sens du terme.
Parce qu’elle est là, en fait la vraie question, celle qui mérite un débat qu’on aura jamais eu avec vous, ni avec personne. La 5G va nous être imposée, soit, mais est-elle au moins une alliée dans notre combat pour un meilleur environnement ?
Vous le suggérer aux wavriens en proposant des capteurs pour vérifier la qualité de l’air. Mais ses capteurs ne sont-ils pas par eux-mêmes plus polluants que le bienfait qu’ils pourraient nous apporter ?
La question a été étudiée et la réponse est claire : actuellement et dans tous les cas de figure étudiés, c’est non. La 5G, la 6G vont créer un emballement des consommations électriques et vont détruire substantiellement de nombreux écosystèmes dans le monde.
Le problème le plus grave est l’empilement technologique dû au fait que la 5G, la 6G s’ajoute au 1,2,3 et 4 G qu’on ne peut pas “décommissionner” tout de suite pour que les anciennes technologies fonctionnent encore. Et même si citymesh nous a dit du bout des lèvres qu’ils envisageaient à termes le décommissionnement de la 2 et de la 3G, s’ils vont aussi vite que vous pour dépolluer la décharge de Basse-Wavre, on n’est pas rendu !
Cet empilement entraîne l’extraction de nombreuses terres rares. Ces terres sont extraites grâce à l’énergie du charbon, essentiellement, je ne vous dresse donc pas le tableau catastrophique en termes d’émissions de gaz à effet de serre et de dégradation des écosystèmes locaux, je pense que vous avez compris.
Ce qui est assez amusant, enfin, si je puis me permettre, c’est qu’une étude a été menée à ce sujet, précisément sur l’extrapolation à l’échelle de la Wallonie de l’installation d’un éclairage intelligent comme celui du village expo à Limal. Je vous invite à en faire la lecture. C’est passionnant. Préparez une boîte de kleenex quand-même…
Un autre problème environnemental posé est celui des données et de leur conservation. Passons sur le fait qu’il s’agit d’une société privée qui travaille avec nous et que donc pour les garanties, nous sommes pas aussi optimistes que vous, il faut simplement savoir qu’outre le fait que cela entraînera une surconsommation électrique pour refroidir ces sites, le vrai problème est celui de l’eau ! “Un centre de datacenter de taille moyenne peut en effet consommer, pour ses systèmes de climatisation, jusqu’à 600 000 mètres cubes d’eau par an, de quoi remplir 160 piscines olympiques ou subvenir aux besoins de trois hôpitaux”. Et évidemment, c’est pas moi qui le dit, c’est le Wall street journal du 3 novembre 2014. Ce n’est donc pas de ma faute si on parle encore de piscine et d’hopitaux… Je sais que vous n’aimez pas trop ça.
Donc, en résumé, nous sommes bien conscients que la 5G arrive, que cela nous plaise ou non, mais pourquoi devenir un acteur qui encourage le privé à s’installer dans ce monde sachant ce qu’il va en faire. L’objectif est de faire de nous des consommateurs de toujours plus de data.
Évidemment que certaines applications sont géniales mais ne faudrait-il pas réfléchir sur les moyens mis en œuvre pour les implémenter ? Ne faudrait-il pas se mettre à table avec les acteurs publics et avec les citoyens pour déterminer où, quand, comment, pourquoi et à quel prix sociétal et environnemental ?
Ce débat, c’est celui-là qu’on veut et vous nous en privez en nous liant à une société privée qui ne nous considère que comme un laboratoire.
Bien que je sois de Limal, Madame la bourgmestre, je ne suis pas un rat.
Merci pour votre écoute.
S.P.8
Pôle Cadre de vie – Service Environnement – Convention de collaboration avec Fost Plus – Le Click
Intervention de Patrick Pinchart
Vous pouvez deviner qu’une solution pour réduire les déchets sauvages ne peut que nous intéresser en tant qu’écologistes.
J’ai donc testé cette application chez moi.
Le principe semble une bonne idée : vous trouvez un déchet, vous le scannez avec votre smartphone, vous promettez de le déposer dans une poubelle de la ville et grâce à cela, vous recevez des points que vous pouvez échanger chez des commerçants. Bon, mes déchets sont déjà triés dans les bons sacs, j’ai donc scanné au hasard des objets de ma maison.
On comprend très vite qu’il est possible de scanner n’importe quoi et d’être récompensé sur la simple promesse de jeter ce n’importe quoi dans la poubelle adéquate. J’ai même pu recevoir des points en scannant des choses que pour rien au monde je jetterais comme des livres de ma bibliothèque. Boris Vian, Cavanna et Jacques Prévert n’auraient pas été heureux d’apprendre qu’ils étaient considérés comme des déchets potentiels par cette application.
De plus, j’ai pu scanner plusieurs fois le même objet. C’est donc une porte ouverte à la fraude.
Alors, on peut utiliser ces points récoltés chez des commerçants partenaires. Mais ceux-ci sont majoritairement en Flandre. Je peux avoir un « topping » gratuit sur une glace que j’achète à De Haan, mais rien dans le Brabant wallon.
On peut se dire que nos commerçants vont suivre, que ce n’est que le début. Surtout que Fost Plus leur promet, s’ils adhèrent au système, (je cite) « de faire venir ainsi une foule de nouveaux clients (..), touristes et visiteurs d’un jour ». Est-il vraiment crédible d’affirmer que, si un glacier wavrien promet un topping gratuit sur une boule de glace, cela va lui amener une foule de nouveaux clients ? C’est prendre des commerçants pour des naïfs !
Mais ce n’est pas tout. La plupart des avantages, le plus souvent dérisoires, sont liés à un achat. 5% de réduction à partir de 10 € d’achat dans un magasin (c’est-à-dire… 50 cents de réduction !). Ou 2 € à l’achat de… cinq places d’entrée à un parc. C’est du pur consumérisme, on reçoit un avantage minuscule si on achète plus, si on consomme plus.
Il y a une exception : il est aussi possible de donner ses points à Natuurpunt, qui recevra de l’argent pour planter 1 m2 de forêt par 100 points récoltés, soit 20 déchets. Mais cela présente un petit souci éthique. C’est Coca-Cola, l’un des pollueurs majeurs de la planète avec ses canettes et ses bouteilles en plastique, qui est derrière cet accord.
Grâce à Fost Plus, cette société s’offre une couche de greenwashing qui ne lui coûtera pas grand-chose tout en continuant à produire chaque jour des millions de déchets.
Vous nous dites que cela permettra d’économiser jusqu’à 9.000 € par an. En échange, la Ville s’engage à isoler les déchets collectés, aller les porter dans un conteneur spécifique à Mont-St-Guibert, prendre en charge les frais de traitement des déchets résiduels qui ont été triés ainsi que les frais de fonctionnement pour la vidange plus fréquente de poubelles, etc.
Tout cela pour moins de 180 € économisés par semaine? Vraiment ?
Il faut tout faire pour éviter les déchets sauvages, à commencer par produire moins de déchets.
Mais cette application est une mauvaise bonne idée. Elle a peu de chances d’intéresser les personnes qui ramassent déjà des déchets car elles ne vont pas en plus perdre du temps à les scanner. Elle n’est en rien protégée contre la fraude et, en caricaturant à l’extrême, toute personne jetant un déchet sur le bord de la route pourra auparavant le scanner plusieurs fois et récupérer des points.
Les promesses de Fost Plus d’amener une foule de nouveaux clients chez les commerçants ne sont absolument pas réalistes. Et, cerise sur le gâteau, cela offre une vitrine de greenwashing à un pollueur mondial.
Nous suggérons d’attendre des solutions crédibles pour lutter contre les déchets sauvages, qui sont un réel problème, mais il ne sera en rien résolu par ce gadget, non seulement inutile mais grotesque.
SP 26
Pôle Cadre de Vie – Service Espace public – Marché public de travaux – Rénovation de la rue du Vieux Chemin, de la Voie Général Blücher et canalisation d’une surverse d’égouttage dans le ruisseau Le Sillon – Approbation des conditions du marché et du mode de passation
Intervention de Christophe Lejeune.
Madame La bourgmestre,
En commission, on nous a précisé que les eaux de ruissellement du Sillon seraient séparées des eaux grises en amont du sentier du Martineaux mais que le projet s’arrêtait là et que plus loin, les deux canalisations se rejoindraient.
Un projet est toujours dans les cartons dans le quartier du Martineau et il avait été question de remettre le Sillon à l’air libre à cet endroit là. Il avait aussi été précisé qu’on ferait tout pour que les eaux grises ne se mélangent plus aux autres eaux les unes prenant la direction de l’égout et les autres de la Dyle.
Pouvez-vous nous certifier que cela fait encore partie des projet de la Dyle d’effectuer ces travaux conjointement à tout ce qui pourrait se passer ultérieurement sur ce site ?
Je vous remercie pour votre réponse.
Pôle Stratégie et Attractivité – Service Planification stratégique et durable – PAEDC – Approbation de la convention entre la Ville de Wavre et l’intercommunale InBW relative à la gestion des données liées à la thermographie aérienne
Intervention de Bruno Masquelier
Avec cette thermographie aérienne, nous allons disposer de données détaillées sur l’isolation thermiques des bâtiments. Il faut rappeler que 36% des émissions de CO2 sur notre commune sont associés au logement, et que la toiture est responsable d’environ 30 % des déperditions de chaleur des habitations. J’ai deux petites questions à ce sujet.
Premièrement, pour garantir qu’un maximum de citoyens accèdent aux données de thermographie, est-il prévu de faciliter l’accès à l’information via un portail numérique ou via des demandes par mail ou faudra-t-il nécessairement passer par un rendez-vous?
Deuxièmement, comment allez-vous donner suite à cette thermographie aérienne pour encourager les citoyens à isoler leurs habitations? Certaines communes, conscientes de l’enjeu, y consacrent déjà des moyens conséquents. La commune de Couvin propose par exemple des primes pour des audits logements à hauteur de 300€. La commune de Fernelmont propose une prime communale à l’isolation des toitures, qui permet de doubler la prime régionale, et offre des primes complémentaires à concurrence de 10% de toutes les primes de la Région wallonne visant les économies d’énergie. Il en va de même à Gembloux. A Braine l’Alleud, la commune propose aux ménages le double de la subvention régionale, soit leur prime de départ triplée. Allons-nous voir un tel volontarisme dans le prochain budget communal?
S.P.27
Pôle Numérique et support – Service Accueil – Mise en place d’un contrôle d’accès – Approbation des conditions du mode de passation
Intervention de Jean Goossens
Ce marché public de fournitures a pour objet la mise en place d’un contrôle d’accès de certaines portes de l’Hôtel de Ville et de l’ancien hôtel de police et la mise en place de nouvelles barrières sur les parkings du personnel de la Ville de Wavre. (150.000 €)
Nous avons des questions, tant sur la forme que sur le fond.
-sur la forme tout d’abord : il est question de « certains portes de l’hotel de ville et de l’ancien hôtel de police »…sur les plans , il y en 35 portes identifiées : 11 accès extérieurs et 24 accès intérieurs…C’est plus que « certaines portes ».D’autre part, il est question également des nouvelles barrières du parking du personnel…Mais sur les photos jointes au dossier, il y a également l’accès au service population et au service finances à la galerie des Carmes, de même que le parking de l’académie de musique et celui des l’île aux trésors. Sont-ils également concernés par ce projet ?
– sur le fond maintenant :
Sur la porte d’entrée du site galerie des Carmes, on peut lire : « Label qualité Région Wallonne …Commune à bras ouverts » cela date de 2003 …20 ans ! Et juste à côté : accès aux services population et accès au service urbanisme… « uniquement sur rendez-vous ». Ce projet de badging (en français identification ?) risque d’aller à l’encontre de ce label ! Quant on sait les difficultés qu’on a parfois pour avoir qq’un au bout du fil, ou obtenir un rendez vous dans des délais raisonnables…
« Considérant qu’il y a lieu de mettre en place un contrôle d’accès… »
Nous pouvons comprendre l’importance de garantir un minimum de sécurité et de contrôle quant à la fréquentation de l’Hôtel de ville, mais il nous semble que le projet ici discuté va bien au-delà. L’Hôtel de ville, c’est la maison communale, c’est la maison qui propose du commun, de la proximité entre les habitants et l’administration.
Dans ce projet, deux principes essentiels sont couverts par ce marché : l’identification et l’authentification des utilisateurs. Sur cette base, une multitude de services devront être couverts par le présent marché comme une gestion de temps, une gestion de présence, un contrôle d’accès, une planification, une gestion des visiteurs, une interaction avec des systèmes tiers, etc.
Le cahier des charges a un côté « big brother » :aussi bien pour le personnel : « Déterminer immédiatement la présence ou le passage du personnel dans les différents bâtiments, zones ou locaux », « Gestion du personnel avec organigramme, pôles, services, etc. » que pour les visiteurs : « Autoriser à des périodes bien définies et aux seuls rôles autorisés, l’accès à certaines zones ou à certains locaux du ou des bâtiments », » Attribuer et restituer des badges temporaires, avec suppression et restitution automatiques des droits d’accès pour les badges actifs et historique des changements effectués »
Dans le cahier des charges, il est prévu un total de 200 badges. A qui sont-ils destinés ?
Et puis, il y a les questions pratiques…L’accès aux toilettes de l’Hôtel de ville , qui je le rappelle sont les seules toilettes publiques de la ville, sera-t-il également dépendant d’une ouverture sécurisée ? Faudra t-il passer par l’accueil pour s’y rendre ? L’urgence est parfois bien présente !
Si un groupe scolaire ou autre souhaite visiter le cloitre lors d’une sortie, faudra -t-il prendre rendez-vous au préalable ? Fini une certaine spontanéité dans la découverte de la ville.
En ce qui nous concerne, conseillers communaux, quelles seront encore nos possibilités d’accès au sein de l’hôtel de ville ? Un exemple : si je dois aller chercher des sacs poubelles be Wapp au service environnement, faudra-t-il passer par l’accueil, demander un badge, et une fois les sacs récupérés, retourner à l’accueil pour rendre le badge ? Quelle perte de temps !
Mais , au fond, qu’est-ce qui vous a incité à mettre ce projet en route ? un besoin de contrôle permanent des membres du personnel communal ? une peur d’envahissement par des individus mal intentionnés ? Y a-t-il eu un événement en particulier qui vous a décidé à agir de la sorte ?
Nous attendons d’avoir un peu de clarté dans ce projet avant de décider de notre vote.
Questions d’actualité
1) Qualité de l’eau à Limal ?
Intervention de Christophe Lejeune.
J’imagine que vous avez pris connaissance de l’article de Nationale 4 sur la potabilité de l’eau à Limal.
Nous avons parlé lors de ce conseil d’une convention passée avec Fost Plus qui vise à jeter des déchets PMC dans les poubelles de la commune. Nous pensons que le meilleur déchet est celui qui n’existe pas et qui n’a pas besoin d’être recyclé. Nous pensons qu’il est très simple d’éviter la production de déchets PMC. La solution est de décourager l’usage de bouteille d’eau en plastique et d’encourager la consommation de l’eau du robinet.
Encore faut-il que l’eau du robinet soit d’une qualité irréprochable ?
Voilà pourquoi cet article a plus qu’attirer notre attention et nous amène à vous poser une question à laquelle nous attendons une réponse très complète, argumentée et chiffrée :
Que peut-on dire de la qualité de l’eau sur le territoire de la commune de Wavre ?
Et plus particulièrement, que répondez-vous aux affirmations citées dans l’article et dans l’étude menée par un limalois sur cette même qualité.
Par extension, nous aimerions connaître les précautions qui sont prises pour s’assurer que les produits phytosanitaires ne se retrouvent pas dans les eaux des zones de captages. Pouvez-vous nous faire le topo par rapport à toutes les zones de captages de la commune ?
Merci.
2) Permis BVI.EU
Intervention de Bastian Peter
Madame la bourgmestre,
L’enquête publique de la demande de permis d’urbanisme de la société BVI.EU, pour le terrain situé au nord du golf de la Bawette, s’est clôturée ce 12 septembre dernier par la réunion de concertation avec les riverains.
Vu le caractère et l’ampleur de la construction envisagée, la demande de permis a été adressée par le porteur de projet à la région wallonne. Le collège communal va donc devoir remettre un avis sur le permis. Et le conseil devra également prochainement décider de supprimer un chemin vicinal.
Nous parlons ici de l’urbanisation d’une parcelle de 17ha, quasiment vierge de toute trace de béton, c’est-à-dire de l’équivalent de plus de 23 terrains de football, aujourd’hui occupés entièrement par la nature. On y abattra a minima 182 arbres.
Cette urbanisation vise à étendre le zoning nord et représente une augmentation de 10% de sa capacité actuelle. L’étude d’incidence envisage l’arrivée de 1.130 travailleurs supplémentaires sur le zoning, une zone mal desservie par les transports en commun et les modes de transports actifs. On s’attend à 3.360 déplacements motorisés journaliers supplémentaires, dont 7% effectués par des camions. Ces derniers auront lieu principalement dans la zone logistique et semi-industrielle, située au sud du site, au plus proche de la ville.
Cette urbanisation gigantesque va frontalement et entièrement à l’encontre des engagements de la commune de Wavre en matière de Climat. Chacun pourra aisément le comprendre : comment allons-nous diminuer de 40% les émissions de gaz à effet de toute la ville d’ici 2030, alors que nous nous apprêtons à imperméabiliser 8,95 hectares et à y construire des immeubles sur près la moitié de cette surface (4,25 ha).
Malgré ma demande, dans les formes, d’évaluation des émissions de CO2 de l’ensemble du projet, cette analyse fait défaut dans l’étude d’incidence réalisée par le Bureau ARIES, situé à Bierges, qui est donc lacunaire.
Nous ne savons pas quel sera l’impact CO2 :
Du béton et des matériaux qu’il faudra mettre en œuvre pour construire la zone ;
De l’électricité qui sera consommée chaque jour dans les bâtiments, notamment en éclairage, qui est la première source de consommation d’énergie des bureaux ;
Du système de chauffage et de refroidissement (ah non, c’est le seul chiffre qui figure dans l’étude d’incidence : le système HVAC (Chauffage, ventilation et climatisation) présent dans le village d’entreprises, pourrait émettre approximativement 732.600 kg eq. CO2. Mais les consommations spécifiques propres à chaque unité (laboratoires, restaurant, …) devront s’ajouter à ce chiffre ;
De la perte des puits de carbone que constituent les arbres et les prairies présentes sur le site.
Et des 3.360 déplacements journaliers supplémentaires ;
Je demande donc ici, une nouvelle fois, au nom d’Ecolo Wavre, que cette étude soit réalisée. Nous pourrons alors évaluer l’impact de l’extension du zoning sur nos objectifs climat et prendre, en conséquence, les décisions qui s’imposent.
Qu’allons-nous alors découvrir ? Une augmentation de 2,3,4 ou 5 % des émissions de gaz à effet de serre de toute la ville, provoquée par un seul projet ?
Madame la Bourgmestre, allez-vous demander qu’une quantification sérieuse des émissions provoquées par ce projet soit réalisée ? Quel avis allez-vous donner à l’égard de cette demande de permis, qui va radicalement à l’encontre de la réalisation de nos objectifs en matière de climat ?
Je vous remercie de votre attention.
3) Avaloirs bouchés.
Intervention de Jean Goossens.
Le vendredi 25 aout, une pluie d’orage intense a transformé en quelques minutes le centre de Wavre en piscine à ciel ouvert. La raison ? Un débordement de la Dyle, semblable à celui de juillet 21 ? Pas du tout. Le niveau de la Dyle est monté à hauteur du tablier des différents ponts, puis s’est stabilisé.
Le problème se situait au niveau des avaloirs qui avaient du mal à absorber une grande quantité d’eau en un temps très court. Le centre ville a même du être fermé, le temps pour les pompiers de déboucher ces avaloirs.
Cela n’a rien d’étonnant quand on voit ce qu’on y trouve dans ces avaloirs, qui servent souvent de poubelles pour des citoyens peu respectueux de leur environnement. Leur dernière trouvaille : les avaloirs sont des endroits bien pratiques pour y déposer les sachets en plastique avec les crottes de leur toutou préféré. Un, puis deux puis cinq…l’avaloir demande grâce et ne peut plus assumer son rôle…Et quand la pluie arrive, il est tout à fait inopérant. Et quand nous faisons la remarque à ces maîtres peu attentionnés, certains nous répondent qu’il s’agit de sachets biodégradables, donc qu’il n’y a aucun problème, (alors que le bon sens permet de se rendre compte qu’un sachet tout biodégradable qu’il soit ne va pas disparaitre en 24h ) tandis que d’autres nous rétorquent qu’ils respectent la loi, et surtout le règlement de police communale qui précise dans son article 50 que : « Il est interdit à toute personne ayant un animal sous sa garde de le laisser déposer ses excréments sur les trottoirs, parcs, jardins, quais et places ou tout autre endroit que les avaloirs, filets d’eau et les espaces sanitaires qui leur sont réservés. » « Vous voyez ! c’est légal. » Je pense qu’il ne serait pas inutile de préciser que les sachets plastiques ne sont pas compris dans cet article et qu’il faut donc les déposer dans une des nombreuses poubelles publiques.
Comment agir afin de faire disparaitre ce comportement qui peut avoir des conséquences néfastes pour l’environnement, mais aussi pour les habitants ?
Une meilleure information ? un ajout au règlement de police ? une répression plus active ? Chaque citoyen n’est-il pas tenu de rappeler aux maîtres indélicats les bons gestes à adopter, et cela sans risquer de se faire rabrouer, voire agresser ?
4) Distributeurs de billets à Limal.
Intervention de Christophe Lejeune.
Madame la bourgmestre,
Nous avons appris, par les dépositaires, que vous avez reçu une pétition pour l’installation d’un distributeur de billets à Limal la semaine dernière.
Cette pétition réunit plus de 2900 signatures, montrant, s’il fallait le faire, l’intérêt qu’ont les habitants et les commerçants de LImal pour un tel service.
Pouvez-vous nous tenir informer des avancées de cette demande sachant que vous aviez dit devant ce conseil que cette question était en projet ?
5) Aménagement de la place Henri Berger
Intervention de Jean Goossens.
Suite à de nombreux articles de presse, mais aussi suite à des informations véhiculées par les riverains, nous souhaiterions vous poser quelques questions concernant l’aménagement de la Place Henri Berger.
Fin août, la nouvelle gare des bus est enfin devenue opérationnelle et cette belle réalisation permet de donner un peu d’air à la place, et d’envisager enfin l’avancement des futurs travaux de ce parc en milieu urbain.
Rappelons que l’appel à projet auquel la ville de Wavre avait répondu date d’avril 2021, et que si le projet peut bénéficier d’un subside de plus d’un million d’euros, (pour un budget de départ de plus de 2 millions) cela passe par l’implication des citoyens dans son élaboration.
Les questions qui se pressent donc aujourd’hui sont les suivantes :
– Ou en êtes-vous dans ce processus d’implication citoyenne ? Comme le projet a subi qqs modifications, y a-t-il eu de nouvelles concertations avec les riverains ?
– Une de ces modifications est la demande qu’a fait la société DE Lijn (qui n’a pas accès à la nouvelle gare des bus) pour pouvoir installer un quai le long de la place ,entre la rue du moulin à vent et la gare ? Est-ce exact ?
– Concernant le parking SNCB, il était question en janvier dernier d’en finir avec sa gratuité. Qu’en est-il aujourd’hui. ?
– D’autre part, vous prévoyez une entrée pour les véhicules sur le côté droit de la place( ce qui n’était pas prévu dans les plans initiaux) afin d’accéder au parking de 92 places ? Mais comment prévoyez-vous la sortie de ce parking ? Nous avons lu que le projet semble acquis de faire sortir les véhicules par la rue du chemin de fer, juste à côté du passage à niveau…ce qui ne nous parait pas la meilleur solution en terme de mobilité.
– Où en êtes-vous avec le projet de passerelle devant relier le plateau de la gare à la Sucrerie ?
– Il était prévu dans les projets de la SNCB de faire de la gare de Wavre une gare intermodale et accessible aux PMR. La sécurisation de l’actuel parking vélos de la gare est-il prévu ? D’autre part, pour accéder aux nombreux emplacements vélos installés le long de la rue du moulin à vent, est-il prévu de modifier celle-ci en SUL , afin d’éviter un long détour par la rue provinciale ?
– Au sujet de l’accessibilité pour les PMR, il était question d’une rampe d’accès entre la gare des bus et la gare Sncb. Nous n’avons rien trouvé à ce jour. Pour les quais de bus longeant la voie de chemin de fer il n’y a pas de soucis pour accéder au quai 1. Pour l’autre quai des bus, il y a une bordure, et le seul aménagement permet de se rendre sur le trottoir du coté du batiment du TEC, mais pas à la gare, car la bordure est trop haute ! Et puis… comment accéder aux quais 2 et 3 ? Il était question d’un ascenseur…
– Enfin, concernant la reprise de la gare, un dossier est en cours de réalisation. L’appel d’offres est prévu pour 2024. La ville a-t-elle un projet concernant sa future occupation ?
Merci pour vos nombreuses réponses .