Les interventions du groupe Ecolo au Conseil communal du 28 juin 2022

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Ecolo Wavre

Le programme détaillé du conseil communal de Wavre du 28 juin 2022 est téléchargeable ici.
Nous reprenons ci-dessous les interventions des conseillers communaux écolo.
La totalité des débats peut être visionnée ici

 

S.P.3 Pôle Affaires générales – Service du Secrétariat général – Régie Communale Autonome – Comptes 2021 – Approbation
Intervention de Bastian Petter

Madame la Bourgmestre, Mesdames et messieurs les échevins, les échevines, les conseillers et les conseillères,

Nous voterons aujourd’hui les comptes qui, comme en attestent le Commissaire, nous semblent bien refléter la réalité de la RCA.

Nous sommes conscients de l’année particulière que fût 2021 pour La Sucrerie en raison de la crise sanitaire. 424.422 euros de déficit, ce n’est pas rien ! Nous croisons tous les doigts pour qu’une telle situation ne se représente plus jamais.

Deux choses nous posent notamment question et nous souhaiterions vous entendre à ce propos.

La première concerne nos consommations d’eau et d’énergie. 9.518 euros d’eau, 24.755 euros de gaz et 43.309 euros d’électricité. Plus de 77.000 euros de charges ! Ce montant va exploser en 2022 avec l’augmentation des prix de l’énergie que nous connaissons en raison de la guerre en Ukraine. Qu’avez-vous prévu pour maîtriser nos consommations ?

La seconde concerne la séparation des différentes activités dans nos comptes. Qu’est-ce qui définit qu’une activité est réalisée par la Sucrerie et une autre par la RCA ? Comment les activités du personnel sont-elles conceptuellement distinguées ? Comment les frais du bâtiment sont-ils répartis entre les deux activités ?

S.P.8 Pôle finances – Service des Finances – Augmentation de la participation de la Ville dans le capital de notre Régie Communale Autonome Wavrienne des Sports
Intervention de Jean Goossens

Le groupe Ecolo, par l’intermédiaire de ses 3 administrateurs au CA de la RCAW Sports n’ a pas approuvé le plan d’entreprise présenté lors de la séance du 1er décembre 2021. L’ augmentation de la participation de la commune dans le capital de la RCAWS proposée aujourd’hui recevra, en toute logique, le même refus d’approbation de la part de notre groupe.

S.P.18 Pôle Cadre de vie – Service Bâtiments – Introduction du PIC 2022-2024
Intervention de Christophe Lejeune

Pour rappel, le Plan d’Investissement Communal, appelé PIC, reprend l’ensemble des projets que la commune envisage de réaliser au cours de la programmation, année par année.

Le futur bâtiment du service des travaux est l’unique projet du PIC 2022-2024, or il était déjà l’unique projet du PIC 2019-2021. C’est donc le projet d’une mandature.

Or, l’esprit du PIC est le suivant :

  • Des aménagements de voiries qui soient durables et prennent en compte tous les usagers et une cohabitation harmonieuse et sécuritaire de ceux-ci, respectent le principe STOP. Un focus est également fait sur les ouvrages d’art et la nécessité d’intégrer la mise en place d’une gestion adaptée à ce patrimoine vieillissant ;
  • Des bâtiments exemplaires sur le plan de la durabilité, fonctionnels, performants sur le plan énergétique et accessible à tous les usagers ;
  • La nécessité d’avoir une vision globale de l’ensemble de son patrimoine public (cadastre, état, besoins en investissements, priorisation, estimation des coûts, des freins) en vue d’une maintenance de son entretien qui soit programmée et planifiée objectivement ;
  • Une meilleure intégration des surfaces perméables dans les aménagements publics lorsque c’est possible. (source UVCW)

Notre constat est amer. Effectivement, vos priorités ne semblent pas être les nôtres.

Pendant que vous prenez 6 ans pour construire un nouveau service des travaux, qu’en est-il des aménagements de voiries durables comme la rue J. Deschamps ou le WAWA, par exemple?

Est-on certain que le but est de rendre le bâtiment des travaux exemplaires sur le Plan de la durabilité ? N’y-a-t’il pas d’autres bâtiments nécessitant un focus sur les économies d’énergie. Il semble pourtant bien que l’époque nous pousse à être très ambitieux sur ce point. Qu’allons nous faire de l’ancien service des travaux ? Allons-nous le recycler ou le détruire ? Où se trouve la durabilité dans ce cadre ?

Oui, le service des travaux fait bien partie du PST mais il n’en représente qu’une infime partie. Pouvons-nous, dès lors, parler d’une vision globale ?

Quant à la surface perméable, il semble, qu’au contraire, nous allons mettre du béton là où aujourd’hui il y a de la terre.

Alors, oui, nous pensons qu’il faut un nouveau service des travaux mais nous ne comprenons pas pourquoi il s’agit de l’unique projet des PIC 2019-2021 et 2022-2024, alors que les enjeux qui concernent le PIC sont une urgence pour notre commune : la perméabilité des sols pour lutter contre les inondations, la prise en compte de l’ensemble des besoins de la commune, la recherche de l’efficience énergétique de nos bâtiments (école, administration,…), la création de possibilités de mobilité autre que la voiture, en ces temps où le prix des carburants augmentent et où même les fournisseurs d’énergie nous exhortent à moins consommer sous peine de saturation du marché.

6 ans pour un service communal. 6 ans pendant lesquels le reste, l’urgent attend.

Alors que fait-on ? Un plan plus ambitieux, un service des travaux plus modeste, une prise en compte des vrais urgences du moment.

En tout cas, notre groupe ne peut plus marquer son accord sur un PIC aussi peu ambitieux et non aligné par rapport aux objectifs qu’il est censé poursuivre. Ce doute nous force donc ce soir à nous abstenir sur ce point..

S.P.23 Pôle Cadre de vie – Service Mobilité – Règlement complémentaire de circulation routière – Avenue de Chérémont
Intervention de Jean Goossens

Il est évident que si l’avenue de Chérémont était auparavant — il y a quelque temps déjà ! — une voirie de quartier résidentiel, elle est devenue grâce — ou à cause — de la création de lotissements extérieurs (les 4 sapins puis les 5 sapins entre autres), un axe de transit important, reliant lesdits lotissements et la chaussée de Huy à la chaussée de Louvain, en évitant les feux de signalisation de la N4.

Le trafic dans l’avenue de Chérémont est donc devenu plus dense et la vitesse des véhicules qui l’utilisent n’est pas le moindre des problèmes rencontrés par les riverains. De nombreux casse-vitesse ou ralentisseurs ont déjà été installés (le point à l’ordre du jour concerne un ralentisseur de type sinusoïdal installé au milieu de l’avenue), mais cela ne semble pas avoir freiné les ardeurs des automobilistes…

Dès lors nous nous posons la question suivante : comment effectivement inciter ces automobilistes à ralentir dans cette avenue dont la vitesse est limitée à 50km/h ? Y a-t-il déjà eu des comptages , des radars de contrôle et des sanctions vis-à-vis des  contrevenants ?

Le radar de vitesse installé à la sortie du 1er virage de l’avenue (en venant du cimetière) est installé à un endroit où il semble difficile de dépasser le 50km/h… Pourquoi ne pas le déplacer un peu plus haut dans l’avenue ?

Mais d’une manière plus générale, puisque les casse-vitesse et autres ralentisseurs ne semblent pas avoir d’effet sur  les automobilistes de transit, pourquoi ne pas les décourager à emprunter cette avenue en y aménageant de nombreux obstacles ralentissant leur progression : chicanes, véhicules en stationnement, bacs à fleurs, tout doit être essayé afin de permettre aux riverains de retrouver un semblant de sérénité et de sécurité qui leur manquent cruellement aujourd’hui !

Merci pour vos réponses

S.P.24 Pôle RH et Education – Service Ressources Humaines et Instruction Publique – Mise en place du télétravail structurel
Intervention de Marie-Pierre Jadin

Nous saluons ce règlement de travail à propos du télétravail des employés communaux des services administratifs, qui va dans le sens de ce qui est préconisé par nos gouvernements afin de réduire le temps passé sur les routes et l’énergie dépensée à cette fin.

Nous nous étonnons cependant de lire, à l’article 31 du chapitre 7, qu’il n’y a pas d’indemnité prévue en ce qui concerne les frais inhérents à la consommation d’électricité, de chauffage, d’internet des travailleurs. Or, nous avons pu constater lors de la crise Covid que le télétravail a eu un impact sur nos factures d’énergie.

Nous souhaitons un amendement de cet article afin qu’une indemnité soit prévue pour la consommation d’énergie des travailleurs au prorata de leurs journées de télétravail.

S.P.25 Pôle RH et Education – Service Ressources Humaines et Instruction Publique – Enseignement communal de la Ville de Wavre – Enseignement fondamental – Adoption du Règlement de travail du personnel directeur, enseignant et assimilé
Intervention de Christophe Lejeune

Nous profitons de ce point pour vous demander où en sont les rapports entre l’administration et les membres du personnel enseignant? Pouvez-vous nous préciser les conclusions de l’étude Cohézio et l’état d’avancement des différentes actions définies par celle-ci pour améliorer la situation?

S.P.28 Pôle Affaires générales – Service du Secrétariat général – Intercommunale – Intercommunale Sociale du Brabant wallon, en abrégé ISBW – Assemblée générale du 29 juin 2022 – Approbation du contenu des points inscrits à l’ordre du jour
Intervention de Françoise Darmstaedter

En l’absence de mesures structurelles, l’ISBW a été sauvée de manière ponctuelle. Un bureau de consultants a été chargé de mission pour définir une manière de combler le déficit structurel et pérenniser  le travail de cette intercommunale si utile pour la population. En attendant le résultat de cette mission, nous n’approuvons pas la situation précaire actuelle de l’ISBW et donc, nous nous abstiendrons sur les points 4 à 14 de l’OJ de cette AG.

S.P.29 Pôle Affaires générales – Service du Secrétariat général – Intercommunale – Ecetia – Proposition d’adhésion
Intervention de Christophe Lejeune

Nous ne comprenons pas bien ce qui entraîne notre adhésion éventuelle à une intercommunale liégeoise. Nous nous abstiendrons donc.

S.P.31 Pôle Affaires générales – Affaires juridiques – Concession de services – Exploitation, entretien, réparation, remplacement, déplacement, enlèvement et placement d’abribus sur le territoire de la Ville de Wavre – Lancement de la procédure
Intervention de Véronique Michel

Je ne reviendrai pas longuement sur l’aspect « publicitaire » et en particulier les dispositifs digitaux de votre projet concernant les abris bus. Nous en avons déjà débattu longuement et nos opinions divergent sur le sujet.

Néanmoins nous avons relevé deux points positifs dans le marché public que vous nous proposez de voter aujourd’hui.

– D’abord l’attention particulière qui est portée à l’accès aux personnes à mobilité réduite.

– Et ensuite, une phrase en particulier a attiré notre attention et je cite : « le concessionnaire pourra proposer ou le pouvoir adjudicateur demander que les abribus à placer ou à remplacer soient recouverts de toits végétalisés. »

Profiter de ces surfaces pour accueillir de la verdure, des plantes mellifères, des mousses, en voilà une bonne idée ! Cela permet d’accueillir des insectes pollinisateurs et des oiseaux, de réduire le ruissellement en cas de fortes pluies, de filtrer l’air environnant, et d’ajouter des panneaux didactiques, plus intéressants sans nul doute que la publicité !

C’est une tellement bonne idée que les principaux acteurs économiques du marché y ont pensé aussi et proposent différents modèles d’abris végétalisés.

De nombreuses villes ont déjà mis en place ces dispositifs sur leur territoire : Lille, Bordeaux, Strasbourg, Utrecht, et plus près de nous Gand et Aywaille. Bientôt Wavre ?

Un appel à projets, intitulé “Végétalisation” à l’échelle d’un quartier » sera lancé début 2023 par le gouvernement wallon. Il encouragera la végétalisation de nos lieux de vie quotidiens.

Il s’agira de créer des espaces verts qui participent à l’adaptation aux changements climatiques, à la prévention des inondations, à la lutte contre les îlots de chaleur et garantissent un accès aisé à un espace vert de qualité à tous en impliquant les citoyens et les acteurs locaux.

Voilà qui rejoint les objectifs que nous nous sommes fixés en adhérant à la Convention des maires. Ne laissons passer aucune opportunité de transformer nos intentions en actes. Il est grand temps !

Questions d’actualité

1. Marquage au sol pour améliorer la sécurité aux abords des écoles.

Intervention de Jean Goossens

La ministre wallonne de la Sécurité routière, Valérie De Bue , a décidé de dégager 7 millions d’euros pour renforcer la visibilité des abords des établissements scolaires wallons et augmenter la sécurité des enfants grâce à un nouveau marquage au sol.

Il faut savoir que de 2017 à 2021 en Wallonie, 1888 enfants de 3 à 17 ans ont été victimes d’un accident de la route sur le trajet de l’école, dont 6 tués et 63 blessés grièvement. Les 3-11 ans représentent 41% des enfants victimes de la route aux heures de trajet domicile-école.

Les abords des écoles seront désormais divisés en trois zones, toujours encadrées par le signal « zone 30 » L’objectif étant de maintenir l’attention des usagers de la route et de les faire ralentir plus tôt.

L’école fondamentale de Barvaux-en-Condroz (Havelange) est depuis le 31 mai la première école à bénéficier de ces nouveaux marquages. D’ici la prochaine rentrée scolaire, plusieurs établissements seront sécurisés en Wallonie. Par ailleurs, l’ensemble des communes qui le souhaiteront pourront bénéficier de ces aménagements avec la réalisation des travaux dans le courant 2023. Ceux-ci seront subsidiés à 80 % par la Région sur les voiries communales.

Comme la ville de Wavre compte pas moins de 17 établissements scolaires (sans compter les académies) et près de 10.000 élèves et étudiants, ces aménagements pourraient garantir encore une meilleure sécurité aux abords de ces écoles.

Wavre fait-elle partie de la 1ère vague d’aménagements prévus dès septembre . Dans le cas contraire,  la ville compte-t-elle introduire une demande afin de pouvoir réaliser les travaux en 2023 ?

Merci pour vos réponses

2. Création de places en crèches

Intervention de Bastian Petter

Madame la Bourgmestre, mesdames et messieurs les échevins et conseillers,

Ce mercredi 22 juin, la Fédération Wallonie-Bruxelles a adopté un accord de coopération avec la Wallonie pour la création de plus de 3.143 places subventionnées en crèches, dans le cadre de son plan « 1.000 premiers jours ». 2.100 places sont également créées à Bruxelles.

L’appel à projet est disponible sur le site Internet pro.one.be/app/cigogne/public et se clôturera le 30 septembre. Il permet non seulement de financer les emplois nécessaires pour encadrer nos charmants bambins mais il permet également la rénovation, l’extension ou la construction de bâtiments sobres en consommation d’énergie.

1.757 places sont réservées à 39 communes qui cumulent des indices socio-économiques très faibles et un taux de couverture très faible également. 1.386 places sont réparties par arrondissement, et les projets seront attribués en fonction du taux de couverture. 347 sont réservées au Brabant wallon dans une première répartition. Divers mécanismes de réattributions sont prévus par l’accord de coopération, ce qui rend l’appel à projet en cours décisif. Il pourrait ne plus y avoir de nouvel appel d’ici 2026.

L’ONE a pris les devants et procédé à des formations pour les communes dès le mois d’avril. Un Helpdesk a d’ailleurs été mis en place pour aider les communes à monter leurs projets. Il est joignable au 02/542 14 45.

Madame la Bourgmestre, j’ai consulté le site de l’ONE et j’ai effectué quelques recherches. J’arrive à un total de 401 places d’accueil sur le territoire de la Ville de Wavre :

· 310 places en crèche dont 289 subventionnées et 21 non subventionnées

· 91 places chez des accueillantes, dont 48 places subventionnées et 43 non subventionnées.

C’est pas mal. Je n’ai pas tous les chiffres mais je suppose que nous nous situons dans la moyenne du taux de couverture en Brabant wallon, c’est-à-dire de l’ordre de 53%. Evidemment, nous ne couvrons pas encore tous les besoins et il y a encore du travail pour répondre aux demandes de la population et permettre à tous les enfants d’accéder à un accueil de qualité dans des conditions financières raisonnables et proportionnelles aux revenus de leurs parents. C’est également une condition pour permettre aux parents, et surtout aux femmes, d’accéder pleinement à l’emploi.

Mais en examinant les chiffres, je me rends compte de l’énorme disparité de l’offre d’accueil sur notre territoire.

Aucune crèche n’est située à Bierges, ni aucune à Limal. Zéro.

Au niveau des accueillantes, j’en compte 6 à Limal et 2 à Bierges. Chaque accueillante pouvant accueillir 4 enfants. Ça nous fait royalement 32 places pour Limal et Bierges … 92% de l’offre d’Accueil est donc située à Wavre, qui doit accueillir 60% de la population de la commune.

Quel énorme déséquilibre sur notre territoire !

Quelle logique vous a donc poussé toutes ces années à une telle centralisation ? Pour le confort de chacun, pour réduire nos trajets, pour réduire les embouteillages au centre-ville et maîtriser notre consommation d’énergie, n’est-il pas mieux de disposer d’une crèche près de chez soi ?

J’en viens donc à mes questions :

· Etes-vous comme nous convaincus que les services publics doivent être répartis dans les trois centres de nos entités, et pas uniquement centralisés sur Wavre ?
· Comment allez-vous faire pour remédier à cette situation ?
· La commune a-t-elle participé aux réunions d’information de l’ONE ?
· Allez-vous déposer un projet de crèche pour Limal ou Bierges ? Ou allez-vous passez votre tour jusqu’en 2026.

Je vous remercie de votre attention.

3.Appel à projets maillage vert et bleu

Intervention de Patrick Pinchart

Il suffit de se promener autour de Wavre pour se rendre compte que notre ville ne figure pas parmi les bons élèves en matière de respect de la nature. Méga-lotissements et zonings ont remplacé progressivement de nombreux espaces naturels.

Dans l’édition 2017 du magnifique guide « Le Brabant wallon en chiffres » dressé tous les deux ans, on trouvait un détail commune par commune de l’évolution de l’occupation des sols. A Wavre, nous avions déjà perdu, entre 1986 et 2015, 33% de terres agricoles, 22% de prés et 14% de bois. Au total, une perte de près de 20% de la surface non-bâtie, nous plaçant en troisième place dans la liste des destructeurs de nature, derrière Waterloo et Rixensart. Nous n’osons imaginer ce qu’il en est aujourd’hui, sept ans après.

Mais un mauvais élève a toujours droit à une séance de rattrapage et le Gouvernement wallon nous en offre une en lançant des appels à projets pour renforcer les espaces naturels.

Deux de ces appels à projets seront consacrés au ”Maillage vert et bleu”.

Comme il est expliqué dans le schéma de développement communal, le réseau écologique est constitué de zones centrales à intérêt écologique, de zones de développement à potentiel écologique et d’éléments de liaison les connectant.

Ce sont ces derniers éléments qui sont concernés par ces appels à projets car ils constituent le maillage du réseau écologique dont ils sont un élément essentiel. L’analyse du bureau JNC International pour le SDC montre que ces zones de liaison jouent pleinement leur rôle écologique lorsqu’elles présentent une densité et une continuité suffisantes.

Et c’est justement ce qui nous importe ici, puisque ces appels à projets ont pour objectif de renforcer et restaurer le maillage vert (pour la nature) et bleu (pour les cours d’eau). Le développement des trames vertes et bleues, comme la remise à ciel ouvert de cours d’eau et la restauration de berges plus naturelles, permet de relier les habitats naturels et renforcer les écosystèmes pour les rendre plus résilients face, notamment, aux impacts des changements climatiques.  La Dyle, à Wavre, pourrait certainement en profiter.

Un autre appel à projets intitulé “Végétalisation à l’échelle d’un quartier”, cité par ma collègue Véronique, sera lancé plus tard. Les quartiers densément minéralisés et donc plus imperméables sont visés par cet appel car ils participent à l’aggravation des inondations. On ne peut s’empêcher de penser que le centre de Wavre sera un très bon candidat pour cette indispensable transformation.

La date de remise des dossiers pour le maillage vert et bleu en milieu urbain est le 9 septembre.
Celle pour la végétalisation sera fixée pour 2023. Nous y reviendrons en temps utile.

Quelles sont vos intentions par rapport à ces appels à projets?
Que comptez-vous proposer ?

4.Coût de l’éclairage public

Intervention de Patrick Pinchart

En passant devant la Sucrerie la nuit, on ne peut qu’être frappé par la débauche de lumière sur l’ensemble du site : un parking totalement vide, mais intégralement éclairé, et le bâtiment central illuminé de partout.

D’un autre côté, j’habite dans un cul-de-sac et je promène mon chien chaque soir, assez tard. Je suis l’unique passant dans la rue. Quelle que soit l’heure de la nuit, celle-ci est pourtant intensément éclairée. La situation est parfois absurde, car, depuis début juin, il fait encore clair bien après 22H et les lampadaires éclairent donc… la lumière du jour.

Et je suppose que des rues comme celle où je vis, où l’éclairage éclaire un espace désert toute la nuit, il y en a bien d’autres à Wavre.

Cet éclairage participe à la pollution lumineuse dont on sait qu’elle est délétère pour la biodiversité, car elle perturbe complètement la vie de la faune nocturne, et néfaste à notre santé puisqu’elle déstabilise notre sommeil.

De plus, elle nous coûte cher. Et elle nous coûtera de plus en plus cher à cause de la situation de guerre dans laquelle le monde est plongé et du risque réel de pénurie. Au point que les grands patrons des trois principaux fournisseurs français d’énergie ont tiré la sonnette d’alarme en suppliant qu’on l’économise dès maintenant. Immédiatement. En Suisse, certains experts annoncent que les prix pourraient être multipliés par six.

On ne pourra donc pas dire que nous n’avions pas été prévenus et nous devons dès aujourd’hui agir en conséquence. Nous entendons du CPAS que des personnes sont  obligées de faire appel aux services sociaux, car elles n’ont pas les moyens de payer leur facture d’énergie. Et vous, vous dilapidez notre capital énergétique tout au long de l’année, chaque nuit, chaque heure de la nuit. N’y a-t-il pas là quelque chose qui cloche ?

Nous devons réagir le plus tôt possible en mettant fin à cette dilapidation d’énergie et en réfléchissant à un plan lumière qui tienne compte des impératifs de sécurité publique, des contraintes économiques et des critères d’environnement et de santé.

Même si les LEDs ont permis une modulation de la consommation d’énergie, ils ne sont pas suffisants. Des éclairages intelligents, dans certaines rues, s’allument lorsque l’on s’en approche. Le dimming, quand il est bien réglé, peut diminuer la luminosité. Tout cela, c’est déjà un bon début, mais ce n’est plus suffisant.

La commune de Walhain, consciente du coût exorbitant de l’éclairage public pour les finances locales et de l’impact sur la faune de la pollution nocturne qu’il génère, a lancé un sondage auprès de ses habitants.

C’est un bon exemple que nous pourrions suivre.

Elle y proposait diverses options, parmi lesquelles l’extinction complète durant la nuit. Consciente que ce changement pouvait inquiéter au niveau de la sécurité, elle a apporté des arguments en rappelant que l’éclairage public apportait surtout un “sentiment “de sécurité, mais n’était pas “la” solution aux problèmes de sécurité. La cause principale des cambriolages, par exemple, selon la police, est l’absence des habitations, pas l’éclairage. Et en matière de sécurité routière, l’éclairage public confère un sentiment de sécurité et de maîtrise à l’automobiliste qui accroît sa vitesse, ce qui représente un risque accru d’accident.

Nous sommes conscients qu’un niveau minimal de sécurité doit être maintenu pour des personnes faibles, mais éclairer le moindre mètre carré de la ville durant toute la nuit n’est pas la solution. Un plan lumière doit être élaboré, qui pourra jouer sur la couleur de l’éclairage, son intensité, son confort, sa température, décider où l’éteindre quand il n’est pas nécessaire, et où suréclairer lorsqu’il s’agit de zones à risque.

Certaines communes, comme Rebecq, ont déjà franchi le pas de l’extinction totale de 23h à 5h du matin, hormis sur les zones accidentogènes. À Chaumont-Gistoux, on a carrément supprimé des luminaires, la solution la plus performante au niveau économique et environnemental.

J’en arrive à nos questions :
– quel est le coût en énergie de l’éclairage nocturne de la commune ?
– peut-on avoir le nombre de points lumineux sur la commune ? Le coût pour le budget communal, par point lumineux, réparations et entretien compris ?
– quelles sont vos intentions pour  réduire ces coûts ?
– allez-vous mettre en place un plan lumière sur base d’une étude globale de toute la superficie de la commune ?
– que pensez-vous d’une solution qui consisterait à interrompre l’éclairage durant la nuit, sauf dans les zones où il est nécessaire pour des questions objectives de sécurité ?

5.Inondations 2021

Intervention de Françoise Darmstaedter

Nous approchons à grands pas de l’anniversaire des inondations de juillet 2021 et nombreux sont les citoyennes et citoyens de Wavre qui m’interrogent sur les dispositions prises par la ville pour éviter le retour d’une telle catastrophe.
Pourriez-vous me dire où en sont les dispositions que vous nous avez annoncées précédemment :
1. L’engagement d’un bio-ingénieur pour étudier cette question en particulier ?
2. La réflexion conjointe avec la RW et la Province ?
Plus d’autres dispositions que vous auriez éventuellement prises ?
Merci de votre attention.