Le 3 novembre, la presse révélait que la prochaine Coupe du Monde de hockey se tiendra (en partie) à Wavre. Une décision annoncée comme ferme et définitive. Une nouvelle réjouissante pour le sport belge et pour les fans de hockey. Le choix du Stade Justin Peeters inquiète néanmoins Écolo Wavre qui exige des garanties pour préserver le terrain de dégâts causés par les inondations.

Jusqu’en juillet 2021, le groupe ÉCOLO de Wavre, présent au Conseil d’Administration de la Régie communale autonome wavrienne des Sports (RCAW Sports), a soutenu avec force l’idée d’un stade régional de hockey sur les infrastructures sportives de la plaine des sports, le stade Justin Peeters. Mais en juillet 2021, les éléments climatiques ont changé la donne : Wavre s’est retrouvée sous eaux et l’emplacement initialement prévu a été littéralement noyé.
Parce que nous sommes à la fois attentifs à la qualité des infrastructures proposées aux sportifs et à la bonne gestion des deniers publics, nous avons exigé des réponses claires quant à la protection du site face aux intempéries.
Nos questions relatives aux mesures prises pour éviter que les installations, coûteuses, ne se retrouvent submergées à nouveau par les eaux (entraînant des frais de réhabilitation importants) n’ont, à ce jour, obtenu aucune réponse convaincante.

Un projet qui prend l’eau… mais à quel point ?
Nous attendons donc des garanties sur :

• Ce qui est prévu par les pouvoirs publics pour éviter que cette zone, en aléa d’inondation moyen, soit à nouveau submergée. Rappelons qu’à Wavre, ces trente dernières années, nous avons connu des débordements de la Dyle en 1993, 1996, 1998, 2003, 2008, 2010, 2016 et 2022.
• Ce qui est prévu par les pouvoirs publics pour réhabiliter le terrain en cas d’inondation avant et après le mondial 2026. Qui financera ce nouvel aléa s’il advient : la commune ? La région ? Le club ? Les assurances ?
• Plus récemment, comment seront financés les moyens supplémentaires pour les travaux d’investissement entraînés par l’augmentation du prix des matériaux, de l’énergie et l’inflation. Selon la Fédération de hockey, un surcoût de 3 millions est d’ores et déjà estimé.

Jusqu’ici, les autorités de la Ville peinent à apporter des réponses à ces questions. Or, sans garantie face à nos inquiétudes, nous ne pouvons soutenir le projet de stade à Basse-Wavre. Il est pourtant essentiel que notre région soit prête pour accueillir la coupe du monde de hockey dans de bonnes conditions.

Les propositions d’ÉCOLO
Pour permettre à la Ville d’offrir un stade national de hockey digne de ce nom dans les meilleures conditions, Écolo Wavre propose:

• Que l’installation du stade et de la compétition internationale à un autre emplacement soit étudiée. Le centre sportif de Limal nous semble une situation intéressante, car le risque d’inondation y est aisément maîtrisable.
• Que, si la compétition est maintenue à Basse-Wavre, le risque d’inondation soit couvert par une assurance. Et que pour tout ce qui ne serait pas pris en charge par celle-ci, un plan financier catastrophe soit défini, répartissant les coûts de réhabilitation entre les acteurs du dossier (clubs, région, province, commune).
• De même, que le surcoût des investissements dû à la hausse des coûts des matériaux et de l’énergie soit pris solidairement en charge par les acteurs du dossier, au prorata des investissements initiaux.

La question du financement a été évoquée par le député Christophe Clersy ce lundi 14 novembre en commission du Parlement de la Fédération Wallonie Bruxelles et prochainement au Parlement wallon.

Christophe Lejeune