Les interventions du groupe ECOLO au conseil communal du 28 février 2023

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Ecolo Wavre

Le programme détaillé du conseil communal de Wavre du 28 février 2023 est téléchargeable ici.
Nous reprenons ci-dessous les interventions des conseillers communaux écolos.
La totalité des débats peut être visionnée ici.

S.P.2 Information – Découverte de la Dyle – Note d’information à l’intention du Conseil
Les membres du Conseil sont invités à prendre connaissance de la note d’information du projet de découverte de la Dyle.

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Intervention de Jean Goossens

Je me souviens d’un temps que les moins de 30 ans ne peuvent pas connaitre. La Dyle en ces temps là …

En 1988, le ministre PSC Lienard accordait le permis pour voûter la Dyle,(subsidié à 60%) et cela contre l’avis du PSC local dont le chef de groupe était René Gillard , ainsi que contre l’avis d’Ecolo et de son représentant au conseil, Pierre Chaidron.

Leurs arguments de l’époque ? Ils ne devaient pas être très éloignés de ce que l’on trouve dans le document d’aujourd’hui : besoins environnementaux de renforcement du maillage écologique, lutte contre les ilots de chaleur, renforcement positif de la qualité de l’air, mesure en faveur de la lutte contre les inondations, action ainsi positive sur l’environnement et le cadre de vie de tous. En outre, profiter de la présence de la rivière, être éventuellement sensibilisé à son comportement, voire actif, dans la préservation de cette zone est une évolution bénéfique et positive pour la santé humaine et mentale des individus, et pour l’environnement de manière globale.

Les arguments en faveur du recouvrement ? Les autorités de l’époque ne pouvaient plus justifier le fait que la Dyle était un « égout à ciel ouvert », depuis la mise en place en 1985 du collecteur, de la station d’épuration de Basse Wavre et des actions de nettoyage à grands frais de la rivière entamés un peu plus tôt. Alors ? un problème d’esthétique ? Mieux valait aménager une belle promenade piétonne en surface que de se lamenter devant le triste spectacle des façades arrière des maisons de la rue des brasseries… ? Mystère… !

35 ans plus tard, revoilà la Dyle qui sort de terre et qui répond à un appel à projet de « Maillage vert et bleu en milieu urbain », lancé en mai dernier par le Vice-Président et Ministre de la Mobilité et du Climat, Philippe Henry, et de la Ministre de l’Environnement et de la Nature, Céline Tellier, et ayant comme objectif de renforcer et restaurer le maillage écologique (vert et bleu) des villes wallonnes et de mieux équiper les communes dans un contexte d’adaptabilité aux dérèglements climatiques (inondations, canicules, sécheresses, etc.) et favoriser un accès aisé à la nature pour tous en impliquant les citoyens et les acteurs locaux.

Si le projet bien évidemment nous réjouit , certaines questions se posent :

  • À ce jour, il n’y a aucune esquisse ni avant-projet proposés. Difficile dans ces conditions d’imaginer à quoi le quartier ressemblera demain. Les délais sont courts…très courts.

Et les travaux risquent d’être conséquents. Il ne s’agit pas uniquement de découvrir la Dyle mais aussi de la dégager de tout ce qui pourrait constituer des obstacles à un écoulement fluide.

Les travaux doivent être terminés pour décembre 2025. L’avant projet doit bénéficier d’un accompagnement spécifique et 2 rencontres (en juin et en décembre) doivent être organisées avec un jury composé entre autres de citoyens. Sous quelle forme se fera cette participation citoyenne ? S’agira t il de riverains ? De wavriens lambda ? Quelle y sera la place des membres du conseil communal , majorité comme opposition ?

  • La promenade aménagée au dessus de la rivière est un lieu privilégié pour les élèves des écoles voisines mais aussi pour les wavriens et wavriennes en balade… le parking du pont neuf devient un « espace vert public » . C’est une excellente nouvelle . Mais une promenade le long de la Dyle à cet endroit fait-elle partie du projet ? Ou au contraire, le quai aux huitres restera-t-il – comme avant son recouvrement- une rue de transit permettant d’éviter le centre ville ?

Merci pour vos réponses

S.P.6 Pôle Cadre de Vie – Service Mobilité – Centre ville de Wavre – Zone 30 – Règlement complémentaire de circulation routière.
Le Conseil communal est invité à se prononcer sur le Règlement complémentaire de circulation routière relatif à l’aménagement de la zone 30 du centre ville de Wavre.

La zone 30 est actuellement couverte par une ordonnance temporaire de circulation routière jusqu’à la prise d’un Règlement Complémentaire de circulation routière.

La tutelle des routes du Brabant Wallon a émis un avis favorable sur cette mesure.

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Intervention de Bastian Petter

Madame la Bourgmestre, Chers collègues,

La mise en zone 30 du centre-ville de Wavre est une mesure que nous soutenons.

Le centre de Wavre a en effet bien besoin d’une revitalisation urgente, tant pour ses habitants que pour ses commerces. Apaiser la circulation automobile est une voie intéressante pour rehausser la qualité de nos espaces urbains.

Notre ville possède historiquement deux atouts : ses commerces, et ses écoles. Quand je regarde dans le rétroviseur de mon enfance, j’ai l’impression qu’ils ont été malmenés ces 25 dernières années. Nous devrions pourtant mieux prendre soin de ce qui contribue territorialement à notre identité.

La zone 30 contribue à la sécurisation de nos espaces urbains : c’est tout bon pour les flâneurs qui viennent faire leurs courses dans nos boutiques. Les commerces et les grandes surfaces de périphérie concurrencent fortement le centre. Rendre le centre plus agréable, c’est y créer un climat favorable au développement des commerces et de l’Horeca. Nous profitons d’ailleurs de cette occasion pour vous encourager une nouvelle fois à étendre rapidement le piétonnier à la place Cardinal Mercier et aux rues avoisinantes.

Et la zone 30, c’est aussi tout bon pour les écoliers. Cela fait de nombreuses années que nous savons que la circulation au centre-ville est particulièrement sensible aux trajets scolaires de nos nombreuses écoles. En apaisant la circulation automobile, nous favorisons la mobilité douce des écoliers. Ils peuvent alors se rendre par leurs propres moyens à l’école : à vélo ou à pied principalement. Et les voies de circulation peuvent se désencombrer de ce trafic.

Enfin, la zone 30, c’est aussi tout bon pour les habitants des quartiers résidentiels de Wavre et leur cadre de vie. Bénéficier de rues apaisées, c’est créer un contexte « enfants et familles admises » dans la Ville. C’est améliorer l’environnement et l’attractivité de nos résidences.

Bref, la zone 30 de l’hypercentre, « c’est tout bon pour la Ville ». C’est pourquoi nous voterons ce point avec enthousiasme. Pour nous, c’est un pas important dans la bonne direction.

Intervention de Jean Goossens

Nous ne pouvons que nous réjouir vis-à-vis de ce règlement qui instaure donc la zone 30 sur un large périmètre du centre ville. Voilà donc 41 rues et places du centre soumis à ce régime d’amaigrissement de vitesse tout a fait bienvenu !

Nous souhaitons insister sur 4 points particuliers :

  • La signalisation est essentielle afin d’empêcher les automobilistes de dire « je ne savais pas », signalisation grâce aux panneaux de limitation de vitesse, mais aussi grâce à un marquage au sol , qui est parfois plus visuel et mieux intégré. D’autre part, nous supposons qu’une très large information sera partagée par les canaux de communication habituels.
  • Comme le prévoit le projet, cette signalisation doit absolument être accompagnée d’aménagements urbains qui ralentissent le trafic d’une façon efficace, tout en rendant le cadre de vie encore plus agréable : le remplacement des bacs à fleurs par des plantations d’arbres ou d’arbustes mellifères par exemple . De plus les passages pour piétons doivent être d’une visibilité maximale.
  • En dehors du périmètre prévu, la limitation à 30km/h serait également la bienvenue dans des quartiers à forte densité d’habitants (le quartier de l’orangerie par exemple). Des projets d’extension sont-ils possibles ? …et prévus ?
  • Enfin, aucune règle, aucune loi ne peut bien fonctionner s’il n’y a ni contrôle ni sanction en cas de non-respect ! Qu’est-il prévu comme accompagnement par la police locale, aussi bien en termes de prévention et d’information dans un premier temps, qu’en termes de sanctions par la suite.

Nombreux sont les Wavriens qui se plaignent, en journée, mais aussi le soir et la nuit, des rues de la ville transformées en circuit urbain…

Merci pour vos réponses.

S.P.7 Pôle Cadre de vie – Service Mobilité – Plan Ez charge – Mise en place d’un programme visant à amplifier le déploiement d’infrastructures de rechargement électrique pour véhicules sur le domaine public par les pouvoirs locaux – Pour accord sur le projet.
Le conseil communal est invité à se prononcer sur la participation au projet « Plan Ez charge » initié par le Gouvernement Wallon dans le cadre du Plan de relance de la Wallonie – opération « Get up Wallonia » pour l’implantation de bornes de rechargement pour véhicules électriques sur le territoire de la Ville de Wavre.

Les critères de choix de localisations ont été déterminés par les différentes Agence de Développement Territoriale dont l’in BW pour le Brabant Wallon.

Les localisations retenues sur Wavre sont (localisations plus précises en annexe):

Bornes simples (1x 22kw):

  • rue des Combattants (Eglise de Bierges),
  • avenue Pasteur (à hauteur de l pharmacie),
  • rue des Volontaires,
  • rue du Pont-Saint-Jean (parking),
  • avenue des Déportés,
  • rue de Namur 164-166,
  • square des sorbiers,
  • avenue Molière 12 ;

Bornes doubles (2x 11kw):

  • parking du Presbytère,
  • parking du centre sportif de Limal,
  • parking centre sportif de Wavre,
  • Parking de l’Usine électrique ;

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Intervention de Bruno Masquelier

Nous ne pouvons que nous réjouir de la participation de la Ville de Wavre au projet d’implantation des bornes de rechargement pour véhicules électriques, initié par le Ministre Philippe Henry, et dont le coût sera supporté par la Région wallonne. La Région wallonne s’engage ainsi dans un long processus de décarbonisation de notre transport routier, un secteur responsable d’un quart de nos émissions. Je voudrais faire une remarque et poser une question à ce propos. Premièrement, la commune de Wavre devrait elle aussi s’emparer de ce dossier et déployer dès maintenant une offre de véhicules partagés électriques, au-delà de ce qui est déjà prévu par le projet Mobi-points qui ne pourra répondre à toute la demande. A Genappe, il est possible depuis trois ans de réserver plusieurs véhicules électriques via une application, et ces véhicules peuvent également être utilisés à titre gratuit pour les déplacements professionnels des membres du personnel communal, et du CPAS. Un véritable système gagnant-gagnant donc on comprend mal pourquoi Wavre s’en passe. Deuxièmement, en lien plus direct avec le point à l’ordre du jour, il est prévu qu’un opérateur privé soit choisi à l’issue d’un processus de marché public pour y installer des dispositifs de recharge dont il est question aujourd’hui et en assurer la gestion. C’est l’InBW qui va gérer la mission du marché de concession et ce, avant le 01 mai 2023. Il nous semble important de demander à l’INBW d’intégrer dans le marché de concession un critère relatif à la part de l’énergie renouvelable consacrée à ces recharges. Car s’il s’agit de remplacer des voitures thermiques par des voitures électriques alimentées par de l’électricité produite à partir d’énergies fossiles, nous n’aurons pas gagné grand-chose. Si vous pensez également que ces bornes devraient être alimentées via un opérateur qui se fournit principalement en électricité verte, pensez-vous pouvoir intervenir auprès de l’INBW pour que cela soit reflété dans le cahier des charges ?

S.P.11 Pôle Stratégie et Attractivité – Service Planification stratégique et durable – Projet PAEDC (Plan Energie Climat) – Appel à projet POLLEC – RH 2022 – Validation du dossier de candidature
Contexte:

  • Suite à la signature de la Convention des Maires (Conseil communal du 24 septembre 2019), la Ville de Wavre s’est engagée à élaborer, mettre en œuvre un PAEDC et établir un rapport au moins tous les deux ans à dater de la présentation du PAEDC, à des fins d’évaluation, de suivi et de vérification.
  • La Wallonie soutient l’engagement des communes dans la Convention des Maires à travers le programme POLLEC. La Ville de Wavre a déjà bénéficié de l’appel à projet POLLEC 2020, pour le diagnostic, l’élaboration, le suivi et la mise en oeuvre de son PAEDC.
  • La Région wallonne réitère son soutien envers les communes via l’appel à projet POLLEC 2022. Celui-ci subsidie à 100% la coordinatrice POLLEC Communal [CPC] à temps plein pendant maximum 36 mois. Le montant maximal auquel la Ville peut prétendre est de 192.000€ pour poursuivre l’engagement de sa coordinatrice. Or, Wavre ayant déjà bénéficié du subside POLLEC 2020, ce premier montant de 33.600€ devra être retiré de l’enveloppe allouée par POLLEC 2022 ; le montant maximum auquel la Ville peut prétendre est donc de 158.400€
  • Le dossier de candidature doit comprendre :
    • Des informations relatives à la Coordinatrice POLLEC Communale (CPC) (Annexe A)
    • Un programme de travail, détaillant 6 actions qui seront entreprises durant la période couverte par le subside ; 207 Jour-Homme ont été comptabilisés pour réaliser ces fiches-actions. (Annexe B)
      L’intitulé des différentes fiches-actions faisant partie du programme de travail soumis dans le cadre de l’appel à projet POLLEC est consultable dans les annexes.
    • Une délibération du Conseil communal validant le dossier de candidature ; un modèle obligatoire de délibération est fourni par la Région wallonne, à joindre au plus tard le 1er mars dans le dossier de candidature, via le Guichet des Pouvoirs Locaux. (Annexe C)

Le Conseil est invité à se prononcer sur la candidature de la Ville de Wavre pour l’appel à projet POLLEC 2022.

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Intervention de Bastian Petter

Madame la Bourgmestre, Chers Collègues,

En renouvelant sa participation au programme POLLEC, qui finance le salaire de la coordinatrice du plan Energie-Climat, la Ville de Wavre adhère automatiquement à l’actualisation de son objectif en matière de réduction des gaz à effet de serre. Nous passons donc d’un objectif de réduction de -40% de GES en 2030 à -55%.

En soi, c’est une bonne nouvelle pour le climat.

Mais permettez-moi de vous dire combien je suis inquiet à la lecture du dossier.

2030, c’est déjà dans 7 ans, et pourtant :

  • 9 agents de l’administration communale de Wavre font partie de l’équipe POLLEC. C’est peu mais ce n’est pas rien, si ces personnes sont elles-mêmes en coordination avec le reste de l’administration. Cependant, vous évaluez le niveau d’activité de cette équipe à « faible » et pour augmenter son efficacité, vous projetez de planifier 3 réunions par an. C’est totalement insuffisant en regard de l’objectif à atteindre.
  • Vous intégrez la directrice financière au comité de pilotage : c’est bien. Nous avons besoin de budgéter nos investissements pour le climat.
  • Vous avez effectué des audits énergétiques sur 5% de nos bâtiments communaux. 5%… C’est très peu.
  • 5% de la consommation d’énergie des bâtiments communaux est couverte par de l’autoproduction d’énergie verte : c’est également beaucoup trop peu.

Sur les 30 fiches-action du PAEDC que vous nous avez présenté au conseil communal du 22 novembre dernier, vous retenez ici 6 objectifs à réaliser pour les deux prochaines années :

  1. Développer les activités de l’EcoTeam au sein de l’administration communale
  2. Prise en compte des enjeux énergie-climat dans les avis émis par la commune pour les demandes de permis
  3. Organisation d’évènements de sensibilisation à l’utilisation rationnelle de l’énergie et de l’isolation suite aux résultats de l’étude de thermographie aérienne
  4. Campagnes de communication et de sensibilisation à la mobilité active et à l’intermodalité
  5. Organisation d’évènements autour des enjeux énergie-climat vers les entreprises wavriennes
  6. Promotion du co-voiturage par la mise en place de solutions de co-voiturage (interne et externe)

Toutes ces mesures sont des mesures de sensibilisation de la population. Mais Madame la bourgmestre, Monsieur l’échevin, nous n’en sommes plus là : je ne vois rien de basculant dans ces propositions. La population est sensibilisée : on parle tous les jours des changements climatiques dans la presse. C’est de moyens dont la population, les associations et les entreprises ont besoin pour réduire leur empreinte carbone. Et votre rôle est de les soutenir dans ce processus.

Je suis perplexe : où sont toutes les autres mesures du PAEDC ? Et quand leur mise en œuvre va-t-elle commencer ?

Je rappellerai ici les principales critiques que nous avions adressées à votre plan climat :

  1. Certains objectifs sont manquants (comme le reboisement d’une partie de notre territoire ou l’achat de 100% de notre électricité en provenance du renouvelable),
  2. D’autres nous semblent terriblement insuffisants (comme l’objectif de « déploiement massif des voitures partagées » qui vise à passer le territoire de la commune de 3 voitures partagées disponibles à … 6 … alors qu’il en faudrait 50 pour inviter les citoyens au changement)
  3. Mais surtout, rien n’est chiffré : nous ne savons pas combien de tonnes de GES les mesures que vous nous proposez vont nous permettre d’économiser.

Pour pallier ce manque, vous aviez promis aux membres du conseil communal un accès au logiciel « Futureproofed for cities » utilisé par l’administration. A ce jour, les membres du conseil ne disposent pas encore de cet accès.

En conclusion : nous ne savons pas évaluer si le Plan d’action wavrien est suffisant pour atteindre une réduction de 40% de nos émissions, et encore moins une réduction de 55%.

C’est pourquoi, Ecolo demande instamment la liste des mesures qui vont être mises en œuvre par la commune, l’évaluation du CO2 économisé et le coût économique de chaque mesure. Une fois ces informations à notre disposition, nous pourrons les mettre dans un agenda et nous donner les moyens pour les réaliser.

Aujourd’hui, sans ce document, les Wavriens sont dans l’impossibilité de savoir si nous mettons en place les bonnes mesures pour respecter les accords de Paris et limiter la portée des changements climatiques qui, à terme, vont fondamentalement bouleverser nos sociétés par leur ampleur.

Nous demandons également que le comité de pilotage soit composé paritairement de politiques et de citoyens : nous avons besoin de mettre en place ces changements avec la population, pas de les imposer d’en haut.

Nous devons travailler tous ensemble pour affronter le défi du siècle.

Je vous remercie de votre attention.

S.P.19 Question d’actualité
Intervention de Patrick Pinchart

Le Sentier des Fontaines fait partie de ces charmants petits chemins tranquilles qui relient le bas et le haut de Bierges.

Ce jour-là, le temps était idéal pour s’y balader. Le ciel était bleu, l’air pur, le froid vivifiant, on se serait cru dans un poème de Marcel Ginion sur un air joyeux de Charles Trenet.

Pas très longtemps, malheureusement.

Car, à mi-chemin, une canalisation y déversait une eau fétide dont l’odeur rappelle celle de la Dyle, il y a quelques décennies, quand le lavoir situé en amont y vomissait ses eaux usées.

La rigole censée amener ces eaux polluées vers un pauvre avaloir était bouchée à divers endroits, soit par des feuilles mortes, soit carrément par un rondin de bois. Les eaux débordaient donc surl’étroit chemin et le gel de la nuit en avait fait un « Wavre sur Glace » glissant et dangereux.

Il est désolant que l’on ait encore ce genre de situation dans un lieu de nature que l’on voudrait voir épargné des nuisances du monde moderne.

Certes, un entretien pourra partiellement améliorer la situation en dégageant régulièrement la rigole. Mais où aboutissent alors ces eaux polluées lorsqu’elles sont récoltées par l’avaloir ?

Plus généralement, où en est la connexion à l’égout des habitations qui déversent encore leurs eaux usées dans la nature ? Quel pourcentage des habitations de la commune sont dans cette situation ?

Et qu’envisagez-vous pour mettre fin à cette pollution environnementale… et olfactive ?