Les interventions du groupe Ecolo au Conseil communal du 24 mai 2022
Le programme détaillé du conseil communal de Wavre du 24 mai 2022 est téléchargeable ici.
Nous reprenons ci-dessous les interventions des conseillers communaux écolo.
La totalité des débats peut être visionnée ici
S.P.1 | Pôle Cadre de Vie – Service de l’Urbanisme – Décret voiries – Modification de l’alignement et construction de 2 nouveaux immeubles comprenant un commerce et 17 logements – bien sis Place Cardinal Mercier 6-7 – Permis d’urbanisme pour la construction d’une pharmacie et de 17 appartements (dos.21/222) |
Intervention de Bastian Peter.
Pour le groupe ecolo, le développement d’un projet de logement comme celui qui nous est présenté par la société Eiffage development a toute sa place au centre-ville de Wavre. D’une part, nous avons besoin de nouveaux logements en cœur de ville pour dynamiser le centre et, d’autre part, nous avons intérêt à proposer des habitations à proximité des commerces, des administrations et des services publics pour minimiser les déplacements en voiture et contribuer à freiner le réchauffement climatique. Proposer des logements au centre-ville, c’est aussi diminuer la construction des logements de périphérie et donc préserver des espaces de nature. Néanmoins, plusieurs aspects du bâtiment suscitent chez nous des réserves, dont voici les points principaux :
A l’heure où nous réfléchissons tous et toutes à changer nos modes de vie pour les rendre compatibles avec la planète sur laquelle nous vivons. A l’heure où cette planète, déjà, nous fait sentir que nous avons été trop loin, il est nécessaire de mettre les choses en œuvre pour qu’une mobilité alternative puisse se développer. Il nous paraît donc indispensable que chaque lieu de vie à Wavre dispose prochainement d’un parking à vélo comptant 1 vélo par chambre, ou mieux, par lit. Eu égard aux différentes raisons que j’ai pu énoncer, le groupe Ecolo votera donc « pour l’avis défavorable » qui nous est proposé aujourd’hui par le collège. En conclusion, nous encourageons le maître d’œuvre à déposer un nouveau projet de restructuration de la pharmacie et de construction de logements. Nous incitons le porteur de projet à inscrire son bâtiment dans le XXIe siècle, et à intégrer les différentes observations des pouvoirs publics et des citoyens. |
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S.P.2 | Pôle RH & Éducation – Accueil extrascolaire – Commission communale de l’Accueil – Désignation d’un nouveau membre |
Patrick Pinchart a été proposé pour ce mandat.
Intervention de Jean Goossens. Le 12 mai dernier, les membres des différentes composantes de la commission communale de l’accueil étaient invités à une réunion essentielle pour l’avenir de l’ATL (« Accueil Temps libre ») de la ville de Wavre. En effet, l’ONE menaçait, en cas de non-conformité du dossier par rapport aux critères définis par le décret ATL, de ne plus verser les subventions de coordination. « Le renouvellement de l’agrément des opérateurs ne serait pas octroyé et les subventions de fonctionnement ne seraient plus dues à dater du 1er mars 2021 » . Diable …Que s’est-il donc passé pour que la ville ne remplisse pas ses obligations dans les délais prescrits (et ne mettons pas tout sur le dos du Covid… Le programme CLE (« Coordination locale pour l’Enfance ») précédent contenait déjà nombre de lacunes relevées par l’ONE en son temps !) Je ne reviendrai pas sur les raisons de ce dysfonctionnement dont nous pouvons tous espérer qu’il ne sera bientôt plus qu’un mauvais souvenir … Mais suite à cette réunion, je me permets de prendre la parole au sujet de l’ATL. (« Accueil temps libre »). En effet, une des remarques de l’ONE concernant l’ATL est la méconnaissance des usagers (principalement les parents) vis-à-vis de cette structure « tellement nécessaire, mais si peu reconnue », précisait le Ligueur l’année passée. Pour beaucoup de parents, l’accueil extrascolaire est encore synonyme de « garderie » alors qu’il s’agit en fait d’un cadre éducatif , avec des professionnels qui accueillent les enfants de manière réfléchie et leur font passer un moment agréable. Rien que ce combat de changement de vocabulaire vaut la peine qu’on en parle ! Pour beaucoup d’enfants, l’accueil extrascolaire est un 3e lieu de vie, à côté de la famille et de l’école…Cela doit être un moment privilégié, important pour le développement affectif et social des enfants, mais aussi pour les familles…Tant que certains garderont en tête le mot garderie, le changement sera difficile à concrétiser. Les différentes composantes de l’accueil temps libre se sont donc réunies il y a 12 jours et se sont engagés à remettre, dans les délais prévus un programme CLE complété et illustré grâce à la participation active des différents opérateurs, et l’excellent travail de la coordinatrice communale de l’ATL, tout en répondant aux 4 objectifs prioritaires mis en lien avec les besoins révélés. Et mon intervention d’aujourd’hui va dans le même sens… Que tous les parents qui nous écoutent… ou nous liront peut-être dans la presse se posent demain la question de savoir s’ils connaissent vraiment l’ATL, et les nombreux professionnels qui y travaillent, que ce soit dans le domaine, culturel, artistique, sportif, environnemental … Qu’au-delà de la garderie bienvenue face aux réalités d’horaires de travail parfois compliqués à gérer, ces parents se rendent compte de la chance qu’ils ont de pouvoir compter sur ces professionnels et qu’à l’occasion ils prennent le temps d’échanger avec eux, au sujet de leurs difficultés, de leurs joies, et de leurs projets. C’est ainsi que l’ATL pourra vraiment s’épanouir comme 3e lieu de vie essentiel pour beaucoup de familles. |
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S.P.4 | Pôle Affaires générales – Service du Secrétariat général – Régie communale autonome des Sports – Désignation des représentants de la Ville – Démission et remplacement d’un commissaire aux comptes |
Françoise Darmstaedter a été proposée pour ce mandat. | |
S.P.16 | Pôle Finances – Comptabilité communale – Ville – Comptes annuels de l’exercice 2021 – Approbation |
Intervention de Christophe Lejeune.
Nous tenons à remercier vivement les équipes de l’administration pour la bonne tenue des comptes, que nous voterons encore cette année, car il nous semble bien tenu et cohérent avec le budget. Bien que nous n’avons pas la même vision sur certains points, nous avons déjà eu l’opportunité de vous en faire part lors des exercices budgétaires précédents. Nous ne ferons donc pas une intervention très longue, d’autant plus que l’administration a déjà eu l’occasion de répondre à nos questionnements techniques. Toutefois, et comme chaque année, il y a un point sur lequel nous aimerions attirer votre attention. Selon les comptes, près de 224 000 € de frais de fonctionnement prévus pour l’enseignement communal n’ont pas été utilisés cette année 2021, année particulièrement chahutée par le COVID. Or, il apparaît que les enseignants de la commune ne disposent pas d’un ordinateur professionnel relié à un « drive » protégé pour préparer leur cours ou assurer des leçons sur des supports numériques adéquats. S’il fallait encore prouver que l’outil informatique était susceptible d’améliorer les pratiques pédagogiques, nous pourrions comprendre. Mais ce n’est plus le cas, nous savons maintenant que les enseignants utilisent massivement des outils visant à améliorer leurs pratiques quotidiennes (Kahoot, questionnaire en ligne, Smartschool, …). Pourtant, les enseignants, comme souvent, en sont encore à utiliser leurs propres machines, parfois obsolètes, bricolant des outils dans leur coin alors que des drives permettant le travail collaboratif existent, qu’il y a moyen de partager les cours et les pratiques sur des sites sécurisés. Nous souhaiterions que la commune de Wavre fournisse aux enseignants des outils informatiques modernes pour enrichir leurs pratiques pédagogiques. La commune peut le faire, en utilisant, par exemple, les postes budgétaires 722/123-13 (matériel informatique où 20 000 € étaient prévus et où vous avez utilisé 49,95€) et 722/124-48 (projet d’école où rien sur les 20 000 prévus n’a été utilisé)de façon plus volontaire, afin de fournir en PC, drives et formations les enseignants de la commune. Nous pensons que cela peut vraiment donner une image positive de notre enseignement communal. À ce propos, pouvez-nous dire quelle est l’évolution du nombre d’élèves dans nos écoles ? Y a-t-il, comme nous pouvons l’entendre autour de nous, une perte d’élèves prononcées ? Cette désertion serait-elle similaire dans l’ensemble des écoles ou est-elle le fait de quelques établissements en particulier ? Et s’il y a exode, avez-vous une idée des causes éventuelles ? Nous sommes persuadés que l’utilisation de tous les budgets imaginés au bon fonctionnement de notre enseignement communal est nécessaire pour assurer à nos enfants et à nos enseignants un maximum de bien-être pour une qualité d’enseignement optimale. La période de Covid que nous venons de traverser était l’occasion de renforcer l’équipement numérique des écoles, cela n’a pas été fait, c’est dommage, mais il n’est pas trop tard. |
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S.P.17 | Questions d’actualité |
1. Le plateau de la gare
Intervention de Jean Goossens. Suite à des articles parus dans la presse il y a 15 jours, nous apprenons que les travaux d’aménagement de la gare des bus ne se termineront pas dans les délais prévus ; il est question aujourd’hui de septembre, voire même de janvier 2023. Pouvez-vous confirmer cette information ? D’autre part des arceaux sous auvent pour 30 vélos et une série de 20 boxes vélos sécurisés pour les vélos électriques (et les vélos musculaires alors ?) sont prévus. Est-ce suffisant aux yeux de la ville et surtout aux yeux de la commission vélo ? Les TEC pourraient subsidier à concurrence de 80 % de nouvelles boxes à vélo. La ville est-elle prête à financer les 20 % restants ? En ce qui concerne l’aménagement des quais de la gare, qui sont terminés à ce jour, on constate que les préaux des quais se trouvent loin de l’endroit où les trains (en direction d’Ottignies) s’arrêtent ! Même si nous connaissons actuellement une période de sécheresse , la pluie fait partie de notre climat. N’y a-t-il pas eu de négociations entre la SNCB et la ville face à cette situation un peu surréaliste ? Enfin, un peu comme le monstre du Loch Ness, voilà la passerelle qui réapparaît…enfin… on en parle, mais rien n’est clairement défini à ce jour. Pouvez-vous nous en dire un peu plus à son sujet ? 2. Décharge de Basse-Wavre Intervention de Christophe Lejeune. La ministre Tellier vient d’annoncer que la Région wallonne financera à concurrence de 3 500 000 € (TVA comprise) l’assainissement de la décharge de Basse-Wavre. De 1937 à 1990, la commune de Wavre profite d’un morceau de terrain bien éloigné de tout pour tranquillement déverser ses déchets et ceux de ses habitants sur les rives de la Dyle. En 1990, c’est contraint et forcé, par la Région wallonne, que la décharge de Basse-Wavre ferme ses portes. Cette même Région wallonne demande des comptes à la commune de Wavre. Mais la commune de Wavre refuse de dépenser le moindre centime pour une dépollution, par l’intermédiaire de ces deux bourgmestres successifs. En 2005, et contre tout bon sens, la construction de nouveaux bâtiments commerciaux en bordure de la chaussée de Louvain a entraîné une modification non négligeable du relief. Les déblais provenant du chantier de construction (mélange de terres et de déchets) ont été déversés sur le massif de déchets existant, augmentant, par endroits, nettement la hauteur du dôme. L’épaisseur du massif de déchets atteint aujourd’hui les 10 mètres. Fin 2006, du biogaz s’échappe de la zone et menace les bâtiments récemment construits. Les commerces sont fermés et la commune dépense 1 million d’euros pour les sauver. Afin d’éviter une catastrophe, on transborde 4000 tonnes de déchets vers Mont-Saint-Guibert. En 2015, un rapport d’étude sort avec une conclusion majeure : l’étude d’orientation doit être étendue et une étude de caractérisation est également nécessaire pour prendre des décisions. Pouvez-vous nous dire où en sommes-nous dans le processus ? La ministre déclare apporter une somme importante pour cet assainissement. Cela veut-il dire qu’on peut espérer une fin heureuse et rapide à ce dossier ? Quel est le montant total des coûts estimés ? Seront-ils entièrement couverts par le subside en question ? 3. ASBL Centre culturel Intervention de Bastian Peter. Inspiré par nos débats du dernier conseil communal, Monsieur André Antoine, député « engagé » du Brabant wallon, a interpellé la ministre de la Culture, Madame Linard, quant aux conditions que la future ASBL culturelle œuvrant à la Sucrerie devrait remplir, et des aides financières dont elle pourrait bénéficier. Madame la ministre a rappelé qu’un centre culturel reconnu en action culturelle générale recevait une subvention de 100.000 euros de la Fédération. C’est le minimum pour un centre culturel. Soyons donc optimistes. En analysant les décrets et les arrêtés des centres culturels, on apprend qu’une action culturelle spécialisée de diffusion des arts de la scène peut également être reconnue. Le décret parle ici de « viser la diffusion de la création professionnelle dans le secteur des arts de la scène et la circulation des œuvres entre les centres culturels dont l’action culturelle est reconnue ». Il y a une série de conditions relatives à la taille de la scène et de la capacité de la salle, que nous remplissons sans doute. Les arrêtés parlent de 150.000 euros pour 40 représentations par an en arts de la scène, 275.000 euros pour 70 représentations et 400.000 euros pour 100 représentations. Soyons ambitieux, et imaginons que la Sucrerie organise 70 représentations par an. Nous arrivons donc à un subside de 375.000 euros par an. Considérons néanmoins que de nouvelles missions en action culturelle générale devraient être financées, qui ne sont pas vraiment aujourd’hui dans le « core business » de la Sucrerie. Comptons 100.000 euros de nouvelles activités. Outre une inscription dans le réseau de spectacles issus d’une production en fédération Wallonie-Bruxelles, c’est principalement l’action culturelle générale qu’il s’agirait de développer. Le décret parle de « développement culturel d’un territoire, dans une démarche d’éducation permanente et une perspective de démocratisation culturelle, de démocratie culturelle et de médiation culturelle ». Autrement dit, pour faire bref : un travail d’animation du dialogue de la société avec elle-même et d’accessibilité à la culture. Si on fait le calcul, il reste donc toujours 925.000 euros à financer chaque année. C’est mieux, mais ça reste énorme pour la Ville de Wavre. Financièrement, nous ne sommes toujours pas rassurés : nous restons inquiets, je ne vous le cache pas. Madame la ministre a également rappelé que : On rappellera qu’un centre culturel est cogéré par la commune et le monde associatif local. J’en viens donc à mes questions : |