Budget 2024 à Wavre : trop de dépenses, pas aux bons endroits
La balance du budget 2024 présenté par la Ville de Wavre penche nettement vers les dépenses. Le groupe Écolo dénonce une augmentation de 34% de celles-ci par rapport aux comptes de 2022, soit le double des 18% de recettes. Alors que des économies étaient possibles.
Selon Christophe Lejeune, tête de liste du Groupe Écolo de Wavre, « L’évolution en constante augmentation des dépenses, qui ont finalement rattrapé les recettes, est véritablement inquiétante. La Ville de Wavre n’a désormais plus aucune marge de manœuvre. Plus rien pour investir, plus rien pour épargner. Pourtant, certaines dépenses étaient tout à fait évitables. »
Les promesses ne sont pas respectées
« La Sucrerie sera bientôt rentable », nous avait-on garanti, « …et nous ne paierons rien pour le terrain de Hockey ! » Les chiffres annoncent le contraire : 31 % de plus depuis les comptes de 2022 pour la Sucrerie et 64 % de plus pour la RCA des Sports. L’augmentation des contributions de la commune aux différentes entités — ce qu’on peut comprendre pour le CPAS et la Police, pas pour la Sucrerie (1 624 000 € de subventions, rappelons-le) ni la RCA des Sports— aboutit à des dépenses phénoménales de 18 500 000 € !
Des justifications peu crédibles
Pour justifier cette explosion, la Ville pointe une augmentation des dépenses de personnel alors que c’est ce poste qui augmente le moins ! Ce n’est donc pas grand-chose au regard de l’augmentation des frais de fonctionnement qui augmentent partout, jusqu’à dépasser la barre des 40 %. Il y a là un levier pour faire des économies, par exemple sur les frais de gestion de l’informatique ou de cet outil d’autopromotion qu’est le journal communal, de plus en plus coûteux.
Les élections approchent, la piscine revient
L’approche des élections se devine à l’analyse du budget extraordinaire, par exemple dans l’augmentation des postes de réfection des voiries et des voies de communication… ou le retour de la piscine. Celle-ci est à l’image d’un budget peu ambitieux : 700 000 € à peine dans un partenariat public-privé sans véritable envergure. « C’est un pis aller pour encore une fois tromper l’électeur », dénonce Christophe Lejeune. « Une piscine de camping pour une ville de 35 000 habitants et 10 000 écoliers, ce n’est pas sérieux. »
Il conclut : « À force d’hésitation, de manque de vision réelle, de gestion à la petite semaine, en refusant pendant 20 ans, alors que les taux étaient au plancher, une politique d’investissement par le crédit que la Ville a pourtant consenti pour ses entités supra-communales, nous sommes aujourd’hui dans l’incapacité d’assumer les grands défis de demain. Entre autres, nos engagements à diminuer nos émissions de gaz à effets de serre, qui sont les grands absents de ce budget . Nous n’avons pas les mêmes priorités. Trop de dépenses et pas aux bons endroits.»