Fiche 13 - Notre commune vise à l'égalité entre ses citoyen·ne·s

Encore aujourd’hui, nombreuses sont les sources d’inégalités entre hommes et femmes ainsi que pour les minorités de genre. Les stéréotypes ont la vie dure et influencent tous les pans des politiques communales : mobilité, petite enfance, travaux, aménagement du territoire, etc.

Femmes et minorités de genre sont moins présentes dans l’espace public en raison du harcèlement qu’elles y subissent. Par ailleurs, l’espace public a longtemps été pensé par et pour les hommes.

Si les modes familiaux évoluent, la charge domestique et familiale reste aujourd’hui, encore majoritairement, sur les épaules des femmes. Cette inégalité a de lourds effets sur l’accès à l’emploi : les mères sont nombreuses à recourir à des temps partiels, avec un effet sur leurs revenus tout au long de la vie. Les familles monoparentales sont particulièrement démunies face à cela.

La commune a un rôle essentiel à jouer pour créer un cadre de vie accueillant, respectueux des besoins de chacune et de chacun et permettant de mieux concilier vie familiale et professionnelle

Offrons des services communaux à la pointe des enjeux

– Nous formerons l’ensemble des agent·e·s de la commune et de la zone de police à l’égalité femmes-hommes, aux violences sexistes et sexuelles, aux droits des minorités de genre, à l’identification des stéréotypes de genre et aux moyens d’éviter de les reproduire. Nous améliorerons l’accueil et l’accompagnement des victimes en commissariat.
– Nous accorderons un soutien financier ou en nature (ex : mise à disposition de locaux) aux associations et acteurs œuvrant à l’égalité entre les genres.
Toute politique communale répondra à une évaluation positive en termes d’effets sur l’égalité entre les femmes et les hommes.
– Nous appliquerons une budgétisation sensible au genre, c’est-à-dire que nous veillerons à ce que les finances locales servent autant aux publics féminins que masculins, en particulier dans l’offre d’activités sportives et culturelles, d’activités enfance et jeunesse, etc.

Luttons contre les violences faites aux femmes et aux minorités de genre

– Nous développerons des campagnes de prévention des violences en rue ou dans les milieux festifs sur le modèle de la campagne Angela, en partenariat avec l’horeca.
– Nous développerons des campagnes de prévention des cyberviolences, cyberharcèlement et de la haine en ligne.
– Nous organiserons des marches exploratoires collectives avec les publics visés de la commune afin d’identifier les facteurs de sécurité et d’insécurité d’un quartier, d’une place, d’une rue (éclairage, aménagement, mobilier urbain, etc.).
– Nous proposerons qu’en soirée les bus s’arrêtent à la demande afin de rapprocher parents et enfants de leur domicile et réduire le sentiment d’insécurité.
Luttons contre les violences faites aux femmes et aux minorités de
– Nous proposerons des structures d’accueil adaptées aux besoins des femmes sans-abri, souvent cachées en raison des violences sexistes et sexuelles subies en rue.
– Nous dresserons un diagnostic sur les faits de violences dans notre zone de police, sur les besoins et sur les ressources disponibles.
En bonne intelligence avec les autres niveaux de pouvoir, nous contribuerons à une protection adéquate et immédiate des femmes et des enfants (accueil d’urgence, accueil adéquat dans les commissariats, relogement, etc).
– Nous développerons/renforcerons la formation des acteur·rice·s qui sont en contact direct avec les victimes et / ou les auteur·rice·s des violences.
– Nous favoriserons la coopération et la coordination entre les différents services locaux de soutien et d’accompagnement des victimes de violences.
– Nous développerons des campagnes de prévention locale, ciblée et générale. Nous impulserons des actions préventives dans les lieux d’éducation (écoles, centres sportifs, structures culturelles et de loisir…).
– Nous soutiendrons l’information des droits des victimes en visibilisant les services d’aide aux victimes et en formant les professionnel·le·s susceptibles d’être en contact avec des victimes (à l’exemple de la formation des pharmacien·ne·s pendant la pandémie).

Portons notre attention sur la parentalité et l’éducation égalitaire – Aidons les familles monoparentales

– Nous proposerons des lieux d’accueil parents/enfants et nous développerons l’aide en post- partum aux parents, en particulier aux mères.
– Nous augmenterons le nombre de places en crèches et veillerons autant que possible à proposer des horaires souples et amples afin de correspondre aux différentes réalités professionnelles des parents et faciliter l’équilibre vie professionnelle-vie familiale.
– Nous intégrerons la possibilité de garde des enfants et/ou des créneaux horaires avec des activités ouvertes aux enfants et leurs parents dans les grands événements et équipements culturels.
Soyons au service des besoins des enfants et des adolescent·e·s
– Nous lutterons contre les stéréotypes et sensibiliserons à l’égalité de genre dans l’éducation.
o Nous diversifierons les installations et équipements pour enfants dans les plaines de jeux et les parcs afin de favoriser la participation des filles, encore minoritaires dans l’espace public.
o Nous veillerons à ce que les équipements sportifs soient accessibles aux filles comme aux garçons via des critères d’analyse : proportions d’heures attribuées aux clubs féminins et masculins, disponibilité des vestiaires féminins, proportionnalité des subventions au regard de la part d’adhérent·e·s…
– Nous veillerons, en collaboration avec les acteurs de la jeunesse et de l’aide à la jeunesse présents sur le territoire, à des activités et à des lieux accessibles et attractifs pour les filles et adolescentes.

Rendons l’espace public accueillant

– Nous intégrerons une expertise « genre » dans la rénovation urbanistique et dans l’aménagement du territoire.
– Nous assurerons la présence de toilettes publiques propres et accessibles.
– Nous veillerons à la disponibilité de produits menstruels dans ces toilettes, dans les bâtiments administratifs et dans les écoles.
– Nous sécuriserons l’espace public par un bon éclairage et des aménagements adaptés.
– Nous assurerons que les politiques de Smart Cities intègrent la lutte contre la fracture numérique (les personnes âgées, précaires, parmi lesquelles les femmes sont plus nombreuses, sont particulièrement touchées).
– Nous assurerons les conditions de la présence des femmes dans les politiques de participation citoyenne (horaire, possibilité d’activités pour enfants, techniques d’animation, etc.).
– Nous identifierons avec des groupes de femmes et de minorités de genre les points noirs en termes de sécurité et nous les améliorerons.
– Nous assurerons la représentation des femmes dans l’organisation des décisions en termes de mobilité.

Valorisons l’histoire des femmes dans la commune

– Nous nommerons des rues et des équipements publics par des noms de femmes illustres.
o Cela se fera soit lors de la construction de nouvelles voiries ou par la décision de renommer des rues de la commune.
o Quand c’est possible et pertinent, nous favoriserons les femmes illustres de la commune afin de valoriser notre histoire et d’illustrer toute sa richesse.
– Nous travaillerons avec les institutions culturelles de la commune à des programmations visant l’égalité entre les femmes et les hommes.

Index des acronymes

ANGELA (campagne)
« Demandez Angela » est le nom d’une campagne lancée en Angleterre en 2016 et utilisée par les bars et autres lieux publics afin de protéger les personnes contre les agressions sexuelles en utilisant un nom de code pour identifier lorsqu’elles sont en danger ou dans une situation inconfortable.

SMART CITIES
Une ville intelligente (en anglais smart city, au pluriel smart cities) est un terme désignant la capacité d’une ville à utiliser les nouvelles technologies pour améliorer la qualité des services urbains ou réduire leurs coûts.