Fiche 7: Notre commune s’enrichit de ses racines multiculturelles
La diversité est une richesse et une opportunité extraordinaire, mais il arrive également qu’elle soit la source de tensions. Or, le plus souvent, ces difficultés se résolvent par le dialogue.
Nous voulons reconnaître et valoriser cette diversité des cultures et des modes de vie, et favoriser l’échange entre les cultures. Il s’agit d’assurer la participation de chacun·e à la construction d’une société ouverte, interculturelle, solidaire et respectueuse des droits humains.
Nous voulons faire de notre commune un territoire ouvert sur le monde, un territoire solidaire où règne une réelle égalité des chances, où chacun·e trouve les moyens de s’épanouir et de participer à la vie collective.
Reconnaissons et valorisons la diversité culturelle
– Nous aiderons les équipes éducatives à relever le défi de la diversité dans les écoles communales. Les écoles pourraient mettre en place une véritable politique de gestion de la diversité (tant du personnel que des élèves) qui serait intégrée au projet d’établissement.
– Nous proposerons des formations aux professeur·e·s dans les écoles où la commune est Pouvoir Organisateur. Nous encouragerons les partenariats entre les écoles et les associations spécialisées dans la lutte contre le racisme et les discriminations pour outiller les écoles sur l’histoire coloniale, le racisme, l’antisémitisme, la prise de conscience des stéréotypes et de leurs effets…
– Nous formerons les policiers et les policières à la diversité culturelle et assurerons le recrutement des femmes et la diversité dans les services de police. En outre, nous voulons miser sur la police de proximité dans les quartiers.
– Nous mettrons en place des campagnes d’information, de sensibilisation et de recrutement dans les services de police à destination de publics spécifiques, tels que les femmes et la population d’origine étrangère.
– Nous désignerons une ou un responsable diversité au sein de l’administration communale. Il ou elle sera engagé·e ou formé·e afin de favoriser le développement de pratiques inclusives au sein de l’administration pour qu’elle soit exemplaire en matière d’égalité des chances.
– Nous préserverons et développerons les coutumes locales et produits régionaux liés à la culture Maca.
– Nous continuerons à soutenir les associations communautaires. L’égalité des chances en matière de subsidiation doit prévaloir : les projets inclusifs, utiles à l’intérêt général et émancipateurs doivent pouvoir être soutenus quelle que soit l’origine des personnes qui les portent.
– Dans la communication de la commune vers les citoyen·ne·s pour la promotion de fêtes, braderies, brocantes, ou tout événement qui a pour but de rassembler les citoyen·ne·s, nous ajouterons quelques mots dans les langues les plus parlées dans la commune.
– Nous assurerons l’accessibilité des principaux documents de la commune en différentes langues, telles que l’anglais, l’ukrainien ou l’arabe, et le recours à des pictogrammes pour faciliter la compréhension des documents par les personnes maîtrisant partiellement le français ou analphabètes, en partenariat avec Ta’Awun, lire et écrire BW et Yambi.
– Nous intégrerons la question du vieillissement des personnes d’origine étrangère dans
le cadre de la gestion des Maisons de Repos et de Soins (MRS) du CPAS. La dimension
interculturelle du vieillissement mérite une attention importante.
– Nous développerons des rencontres interculturelles valorisant les cultures culinaires, musicales, de danse, de folklore… Nous favoriserons, par exemple, la présence sur le
marché locaux d’étals de cultures différentes : grecque, marocaine, libanaise, etc.
– Nous organiserons également des évènements culturels qui intègrent des pratiques
écoresponsables, comme le recyclage, l’utilisation de produits durables, et la réduction des déchets.
Luttons activement contre le racisme et les discriminations
– Nous éradiquerons la discrimination à l’embauche au sein de l’administration communale. – Nous veillerons à la présence d’employé·e·s issu·e·s de la diversité au sein de la commune, en proposant par exemple un Plan d’action en partenariat avec les acteurs de terrain (Unia, Forem,…)
– Nous effectuerons des testings anti-discriminations au logement sur le marché locatif de la commune.
– Nous encouragerons des partenariats communautaires :
En collaborant avec des organisations locales et des groupes communautaires pour organiser des événements et des ateliers sur la diversité et l’inclusion.
En soutenant financièrement des initiatives locales visant à lutter contre le racisme et les discriminations.
Créons une structure du dialogue interculturel
– Nous instaurerons un cadre de dialogue permettant aux associations locales d’aborder sereinement et sans tabou les questions interculturelles. Ce dialogue interculturel correspondra à une coupole des associations locales actives sur les questions de cohésion sociale et de pluralisme culturel.
Réalisons un travail de mémoire coloniale dans l’espace public
– Pour rendre l’espace public plus inclusif, nous proposerons de réaliser un travail de mémoire coloniale de manière participative.
– Là où ces traces de l’histoire coloniale existent, nous mobiliserons les acteurs de la commune (habitant·e·s du quartier, écoles, associations dont celles de la diaspora…) et utiliserons en fonction des contextes les outils mémoriels, pédagogiques et artistiques les plus adéquats. Il peut s’agir de contextualisation des monuments et analyse de la propagande coloniale, de transformations des traces coloniales et de créations artistiques, de nouvelles œuvres ou noms de rues et de places en hommage aux personnes qui ont lutté contre la colonisation et l’esclavage, de déplacer certains vestiges dans les musées…
– Quand ces traces coloniales dépendent d’autres niveaux de pouvoir, nous proposerons à ceux-ci de faire de même.
Organisons l’accueil et l’intégration des primo-arrivantes et arrivants et des demandeurs et demandeuses d’asile
– Nous développerons des initiatives locales d’accueil (ILA) afin de loger les demandeuses et demandeurs d’asile. En outre, nous travaillerons sur des solutions de logements abordables et accompagnerons les nouveaux arrivants dans la recherche de logements adaptés.
– Nous accueillerons les réfugié·e·s dans la dignité, la tolérance, le respect de chacun dans ses choix de vies et convictions religieuses, dans le cadre du respect de la loi. Nous inclurons les initiatives citoyennes qui veulent s’y impliquer.
– Nous organiserons et médiatiserons des initiatives d’échanges, de rencontres, visant l’intérêt général, afin de casser les clichés et de montrer leurs apports positifs.
– Nous soutiendrons les initiatives d’accueil des migrant·e·s chez les citoyen·ne-s, le temps qu’ils ou elles trouvent un logement. Nous accompagnerons cette recherche de logement.
– Nous créerons une commission « commune/ville hospitalière » rassemblant les acteurs et actrices de terrain afin d’être à leur écoute et de travailler en bonne collaboration, à partir de la réalité communale, des besoins du terrain et des expériences des acteurs. Cette commission réalisera aussi un diagnostic auprès des publics concernés pour identifier les politiques nécessaires, évaluer les programmes et ajuster les interventions.
– En partenariat avec des associations spécialisées, nous renforcerons le soutien en termes de santé mentale pour les personnes dont le parcours migratoire a été source de traumatismes.
– Nous organiserons des sessions d’orientation pour informer les nouveaux arrivants sur les services sociaux, les ressources disponibles, les droits et les devoirs, ainsi que sur la vie communautaire.
– Outre l’indispensable accompagnement humain, nous fournirons un kit d’accueil pour tout·e nouvel·le arrivant·e dans la commune. Le kit d’accueil, identiquement distribué à tout·e nouvel·le habitant·e de la commune, contiendra tant les informations relatives à la vie dans la commune (le fonctionnement de l’administration, les transports en commun, les activités scolaires et para-scolaires, la gestion des déchets …) qu’un texte indiquant de manière positive et non stigmatisante nos valeurs de vivre-ensemble ainsi que les droits, libertés et obligations qui fondent notre contrat social.
– Nous offrirons des cours de français (alphabétisation, FLE) aux nouveaux arrivants pour faciliter leur intégration sociale et culturelle.
– Nous développerons un système de parrainage/marrainage pour les MENA (Mineurs Étrangers Non-Accompagnés) et les demandeurs et demandeuses d’asile.
– Nous faciliterons l’accès à l’éducation pour les enfants des nouveaux arrivants. En accord avec les écoles, tous réseaux confondus, nous développerons des classes DASPA (Dispositif d’Accueil et de Scolarisation des élèves Primo-Arrivants).
– Nous collaborerons avec des entreprises locales pour faciliter l’accès à des opportunités d’emploi et offrir des programmes de formation professionnelles.
Accueillons les gens du Voyage
– Nous développerons un projet de création d’une aire d’accueil pour les gens du voyage en un lieu adapté équipé de services de base tels que l’eau, l’électricité et des installations sanitaires.
– Nous sensibiliserons la population communale pour lutter contre les préjugés sur les gens du Voyage. Ce travail doit se faire avec l’aide du Service de Médiation des Gens du Voyage de Wallonie.
– Nous organiserons des réunions régulières avec les gens du Voyage afin de connaître leurs besoins : consultations médicales, services d’éducation, programmes d’emploi.
Index des Acronymes :
P.O. Pouvoir Organisateur – Organe de gestion des écoles.
MRS Maison de Repos et de Soins (Exemple à Wavre : La Closière)
CPAS Centre Public d’Action Sociale
Unia Centre pour l’égalité des chances
FOREM L’Office wallon de la formation professionnelle et de l’emploi, dit Le Forem, est un service public ayant la compétence de l’emploi et de la formation professionnelle limitée au territoire de la Région wallonne
ILA Initiative Locale d’Accueil : hébergement organisé par un Centre public d’Action sociale (CPAS), en partenariat avec l’Agence fédérale pour l’accueil des demandeurs d’asile (Fedasil). Cet hébergement est destiné aux demandeurs d’asile, durant la première phase de la procédure de demande du statut de réfugié (examen de la recevabilité de leur dossier).
FLE Cours de Français Langue Étrangère : pour ceux dont le Français n’est pas la langue maternelle.
MENA Mineurs Étrangers Non Accompagnés.
DASPA Dispositif d’Accueil et de Scolarisation des élèves Primo-Arrivants.